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L’Allemagne discute avec Poutine et Kiev s’énerve, au 996e jour du conflit

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici la beauté de ce vendredi, 996ème jour de guerre.

Fait du jour

C’était leur premier appel depuis près de deux ans. Olaf Scholz et Vladimir Poutine se sont rencontrés vendredi dernier et ont réaffirmé à cette occasion leurs positions sur le conflit ukrainien : la chancelière allemande a invité Moscou à négocier « une paix juste » et le président russe a insisté sur des concessions territoriales de Kiev.

Cet échange a provoqué la colère de l’Ukraine, qui y voit “une tentative d’apaisement” envers Moscou.

Au cours de cet entretien d’une heure, Olaf Scholz a demandé à la Russie de montrer sa « volonté d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable », indique un communiqué du gouvernement allemand. Vladimir Poutine a réaffirmé que tout accord de paix devait refléter « les nouvelles réalités territoriales », selon le Kremlin. C’est la position russe qui se répète depuis des mois. La Russie est ouverte aux négociations de paix, mais avec des « concessions » de Kiev : la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement. Une condition jugée impensable par Kiev.

Bien que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été prévenu de cet échange, l’entretien Scholz-Poutine a provoqué la colère de l’Ukraine, qui y a vu « une tentative d’apaisement » envers Moscou. “Les pourparlers avec le dictateur russe à eux seuls n’apportent aucune valeur ajoutée à la réalisation d’une paix juste”, a critiqué le porte-parole diplomatique ukrainien Georgii Tykhy, appelant plutôt à “des actions concrètes et fortes” pour forcer la Russie à conclure la paix.

La déclaration d’aujourd’hui

« « Nous devons redevenir un grand pays doté d’une armée forte. Nous devons prendre soin de nos militaires. Nous l’avons déjà fait, il faudra le refaire.” »

Les mots sont signés par Donald Trump, le futur président des États-Unis nouvellement élu. Partisan d’une politique étrangère non interventionniste, le milliardaire républicain a promis de “travailler sur le Moyen-Orient et (de) travailler très dur sur la Russie et l’Ukraine” car “il faut que cela cesse”.

L’actuel secrétaire d’État démocrate Antony Blinken devrait avoir des « échanges appropriés dans les semaines à venir » avec son successeur désigné mercredi, Marco Rubio. Le sénateur républicain de Floride, âgé de 53 ans, connu pour ses positions hostiles à l’égard de la Chine et de l’Iran, sera “un ardent défenseur de notre nation, un véritable ami de nos alliés et un guerrier courageux qui ne se rendra jamais face à nos forces”. adversaires”, oui, s’est vanté Donald Trump

Le numéro du jour

Un mort et dix blessés. C’est le nombre de victimes d’une attaque aérienne “massive” russe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi à Odessa, dans le sud de l’Ukraine. « Odessa a de nouveau subi une attaque massive de l’ennemi […] Selon les données préliminaires, une personne est décédée et dix autres ont été blessées, dont deux enfants, ont indiqué les secours sur Telegram.

Selon le gouverneur régional Oleg Kiper, “un immeuble d’habitations dans le centre d’Odessa a été détruit, des appartements ont pris feu, des tours et une trentaine de véhicules ont été endommagés” suite à l’attaque.

Les forces de Moscou ont également abattu dans la nuit 51 drones ukrainiens, dont 36 dans la région de Krasnodar (sud-ouest), a rapporté vendredi matin le ministère russe de la Défense sur Telegram. Le gouverneur de ce territoire, Veniamine Kondratiev, a fait état d’une « attaque massive » qui n’a fait aucune victime.

L’armée russe a récemment intensifié ses attaques dans le sud de l’Ukraine, endommageant notamment des navires civils dans les ports de la région d’Odessa, tandis que l’Ukraine a intensifié ses attaques contre des cibles militaires et énergétiques dans les régions sous contrôle russe.

La tendance

Le ministère britannique de la Défense a annoncé vendredi avoir mobilisé des avions de combat de sa flotte après avoir détecté la présence d’un avion militaire russe “à proximité” de son espace aérien. Les deux avions de combat britanniques ont été envoyés jeudi pour surveiller un avion russe Bear-F qui survolait la mer du Nord, a indiqué le ministère. Repéré “dans la zone d’intérêt du Royaume-Uni”, l’avion n’a cependant “à aucun moment” traversé “l’espace aérien souverain du pays”.

Cet incident survient quelques jours après que des navires militaires russes ont été repérés dans la Manche, a ajouté le ministère. La Royal Navy avait mobilisé de nombreux navires pour les escorter.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Les accidents impliquant des avions russes et des avions des pays de l’OTAN se sont multipliés ces dernières années. Ces derniers mois, des drones russes ont par exemple été repérés dans le ciel de Roumanie, de Pologne et de Lettonie.

Elles ont souvent eu lieu en mer Baltique, mais aussi en mer Noire et ailleurs.

 
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