La brigade « Anne de Kiev », composée de soldats ukrainiens formés en France, a terminé sa formation ces derniers jours avant de partir au front.
Une cellule spéciale, baptisée « Task Force Champagne », a été mise en place par l’armée française pour guider ces soldats.
De qui est-il fait ? Quelles sont ses missions ? Éléments de réponse.
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Guerre en Ukraine : un conflit sans fin
Ce sont des étudiants formateurs un peu particuliers. En neuf semaines de travail, les soldats français de la « Task Force Champagne » ont tenté de donner de nouvelles compétences au combat à 2 000 soldats ukrainiens, souvent très inexpérimentés. Ces militaires, qui s’apprêtent à partir au front, ont suivi mercredi l’un des derniers exercices lors de leur séjour dans l’est de la France.
Basée à Mourmelon-le-Grand (Marne), cette brigade, baptisée « Anne de Kiev » et entièrement équipée par Paris, a reçu la visite mercredi du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et de son homologue des Affaires étrangères, Jean-Noël. Faisceau. “Dans le Grand Est, l’entraînement de la brigade Anne de Kyiv se termine, a déclaré ce dernier sur le réseau social Le Président de la République s’y est engagé : nos armées entraînent et équipent une brigade ukrainienne .« Avec la mise en place de cette « Champagne Task Force », le ministre se vante «un modèle d’accompagnement que seule la France met en œuvre« .
Instructeurs et spécialistes militaires
En juin dernier, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la mise en œuvre d’un plan de formation d’une brigade de troupes ukrainiennes. Au total, 1 500 membres de l’Armée sont mobilisés dans le cadre de cette « Task Force Champagne » pour encadrer ces militaires. Il s’agit notamment d’instructeurs ou de spécialistes militaires, mais également de personnels assurant la sécurité du site ou venant appuyer les missions de cette entité.
Les soldats de la « Task Force Champagne » sont chargés de préparer les Ukrainiens sous plusieurs aspects. Les managers sont par exemple formés à la coordination d’unité. Des techniques liées à l’utilisation de drones, à la stratégie de défense anti-aérienne ou encore au maniement de l’artillerie sont également inculquées aux soldats en fonction de leurs affectations au sein de l’unité. L’objectif de la « Champagne Task Force » ? Construire un “unité opérationnelle qui résiste au choc dès la première rencontre avec son ennemi», selon le commandant de cette cellule spéciale, le général François-Yves Le Roux, interrogé par l’AFP.
Un « effort important pour l’Armée »
L’organisation de cette mission est en partie financée par des fonds européens. La France fournira des éléments d’équipement sur lesquels ils se sont entraînés lors de leur séjour sur la base de Mourmelon-le-Grand. En particulier, 128 véhicules de transport de troupes, 18 canons César et 18 chars AMX-10 seront envoyés en Ukraine. Le don de ce matériel constitue un «question de cohérence» en matière d’aide à l’Ukraine, selon Jean-Noël Barrot.
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Le ministre des Affaires étrangères a également souligné «l’effort important pour l’armée» pour mettre en place une telle formation. Au total, Kiev affirme avoir besoin de l’aide de partenaires occidentaux pour former 15 brigades au total. La « Task Force Champagne » ne devrait pas former dans l’immédiat de nouvelles troupes ukrainiennes, se dit le locataire du Quai d’Orsay « prêt à pouvoir le faire si le Président de la République décide” encore.
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