La mairie de Saint-Laurent-du-Var poursuit son opération de reconstruction du Point du Jour. Un quatrième bâtiment a été détruit, alors que des solutions de relogement doivent encore être proposées aux habitants du quartier.
La transformation du quartier du Point du Jour se poursuit. Depuis 2019, à travers le projet de rénovation urbaine « Porte de France », la commune de Saint-Laurent-du-Var a entrepris la démolition de plusieurs bâtiments.
« Il y aura une mutualité entre police nationale et municipale, avec ici un vrai commissariat, explique Joseph Segura. Il y aura des résidences, des logements, des commerces, un hôtel et (…) plus de 10 000 m de parc”, explique le maire Joseph Segura.
Déjà trois bâtiments détruits
Ce jeudi 14 novembre, un quatrième immeuble d’habitation, le numéro 5, a été détruit. Il succède aux bâtiments 4, 7 et 8, tous trois situés dans l’aile sud du quartier, qui ont été déconstruits entre 2019 et fin 2022.
La ville doit désormais se concentrer sur des propositions de relogement des habitants de la partie nord, afin que leurs bâtiments soient également remplacés par des constructions plus modernes.
« Cela prend évidemment du temps. Il faut accompagner les locataires dans leur relogement avec humanité. Parfois avec fermeté », explique Anthony Borré, président de Côte d’Azur Habitat et vice-président de la métropole.
Un projet de longue haleine, des habitants attristés
Car certains locataires, dont certains habitent le quartier depuis leur enfance, ont du mal à quitter les lieux. Anthony Borré évoque le cas d’un locataire à qui plusieurs propositions ont été faites mais qui a finalement été « expulsé afin de pouvoir réaliser ce projet général ».
Malgré l’importante vétusté des bâtiments, quitter le Point du Jour n’est pas chose aisée pour de nombreux riverains. « On aurait aimé qu’ils rénovent tout et restent ici. On était presque une famille, tout le monde se connaissait, on a tous grandi ensemble…», confie Abdel à BFM Nice Côte d’Azur.
Mourad, dont les parents habitaient le quartier, regrette que le projet et le relogement des résidents prennent « un peu de temps », notamment pour ses parents. « Le projet date de 2014, soit il y a 10 ans. Mes parents sont relogés depuis deux ans», déclare-t-il.
Sur Facebook, la mairie prévoit la destruction d’un nouveau bâtiment, le numéro 6, en « janvier 2025 ». Un parc temporaire sera également installé. Pour le maire Joseph Segura, « transformer un quartier, c’est redonner dignité et confort à tous ceux qui y vivent ».
Jocelyn Gouriou avec Mathias Fleury
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