Paris (awp/afp) – Les bourses mondiales évoluent jeudi sans direction commune, alors que le dollar et les rendements américains évoluent à des niveaux élevés, bénéficiant de la publication d’un indicateur d’inflation et de l’effet Trump.
Vers 14H45 GMT, les Bourses européennes évoluaient nettement dans le vert: Paris gagnait 1,23%, Francfort 1,34%, Londres 0,42% et Zurich 0,62%.
A Wall Street, le Dow Jones gagne 0,04% tandis que le Nasdaq perd 0,22% et le S&P 500 -0,09%.
L’indice des prix de gros aux Etats-Unis, qui mesure l’inflation du côté des producteurs, a accéléré en octobre, une évolution en ligne avec celle de l’inflation du côté des consommateurs, et qui pourrait compliquer l’équation pour la banque centrale américaine, la Fed.
Les prix de gros ont augmenté de 2,4% sur un an, contre 1,9% en septembre – un chiffre révisé à la hausse -, selon le département du Commerce.
Mais “malgré un bilan mitigé”, Jason Schenker, analyste chez Prestige Economics, estime qu’il ne remet pas en cause “la possibilité d’une baisse de 0,25% des taux d’intérêt de la Fed le 18 décembre” anticipée par les marchés.
À plus long terme, cependant, le rapport pourrait « apporter un certain soutien (aux) rendements obligataires et au dollar », poursuit-il.
Vers 14H45 GMT, la monnaie américaine, après avoir atteint des niveaux inédits depuis plus d’un an, s’appréciait encore de 0,07% face à la monnaie commune européenne, à 1,0557 dollar pour un euro.
D’autant que “les rendements à long terme ont atteint des plus hauts depuis plusieurs mois, alors que les craintes sur de futurs tarifs douaniers et une potentielle réaccélération de l’inflation persistent” depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle, souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.
En effet, les rendements américains évoluent à des niveaux élevés « en raison de la conviction que des tarifs douaniers plus élevés et des impôts moins élevés stimuleront les emprunts publics et le déficit budgétaire », souligne Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Le rendement des obligations d’État américaines à dix ans, après avoir atteint en début d’après-midi son plus haut depuis juillet, se détendait vers 14H45 GMT, atteignant 4,43%, contre 4,45% à la clôture de mercredi.
Le retour prochain de Donald Trump à la Maison Blanche a conduit à une « réévaluation (…) des taux américains en 2025 » par la Fed selon Jim Reid. Elle pourrait être contrainte de maintenir une politique monétaire plus restrictive que prévu pour compenser le programme du candidat républicain jugé plus inflationniste.
Bitcoin galvanisé
La plus grande cryptomonnaie par capitalisation s’échangeait à 89.426 dollars vers 14h45 GMT, modérant quelque peu ses gains après avoir brièvement dépassé les 93.000 dollars la veille.
“Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et le sentiment que son administration sera bénéfique pour les cryptoactifs ont permis au bitcoin de se stabiliser (autour de) 90 000 dollars”, souligne Patrick Munnelly.
Le président élu, qui prendra ses fonctions en janvier, a promis de faire des États-Unis « la capitale mondiale des cryptomonnaies » en assouplissant drastiquement l’environnement réglementaire. Il a également évoqué la mise en place d’une réserve nationale stratégique de bitcoins.
Retour aux sources pour Burberry
Le groupe de luxe britannique Burberry va se recentrer sur ses produits historiques, comme son célèbre trench-coat, dans l’espoir de se sortir des difficultés, une stratégie qui semble approuvée par le marché, malgré les résultats désastreux présentés jeudi.
Ce recentrage a été salué par les investisseurs, le cours de l’action du groupe s’envolant de 18,49% vers 14H45 GMT à la Bourse de Londres.
Disney Dingo
Le groupe Disney a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour son quatrième trimestre financier (de fin juin à fin septembre), portés par le succès des films “Deadpool & Wolverine” et “Vice-Versa 2”.
Le bénéfice net a baissé de 19% à 564 millions de dollars, réduit par des provisions pour dépréciation et une charge fiscale plus élevée, selon un communiqué de presse.
Le titre du groupe prenait 10,25% à New York vers 14H45 GMT.
Le pétrole hésite
Les prix du pétrole ont hésité jeudi, après la publication de plusieurs rapports faisant état d’inquiétudes persistantes sur le ralentissement chinois mais aussi d’une hausse en Inde comme nouveau relais de la demande d’or noir.
Vers 14h45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 72,90 dollars (+0,85%), son équivalent américain West Texas Intermediate (WTI) à 69,05 dollars (+0,90%). .
afp/al
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