Cette nuit-là, en effet, elle a étouffé son enfant suite à une dispute avec son compagnon. Ce dernier aurait été au courant de l’infidélité d’Emilie. L’homme a décidé de partir. Il dormait sur le canapé pendant qu’Emilie montait à l’étage où le petit Ethan dormait paisiblement. Le lendemain matin, lorsque le père se réveilla, il crut qu’Emilie était partie avec l’enfant. La réalité était bien plus indescriptible et cruelle.
IL “Pont du suicide“
L’homme a découvert le corps sans vie de l’enfant. Ce dernier a été blessé par des objets tranchants à la joue et au menton. Des blessures qui saignaient, qui faisaient sans doute penser au père en deuil qu’il était à l’origine de la mort de son enfant.
L’autopsie a établi par la suite que l’enfant avait bel et bien été étouffé. Les blessures causées par les deux objets tranchants n’ont pas été mortelles.
Selon ses explications, après avoir découvert le corps sans vie de l’enfant, Emilie a décidé de quitter les lieux à bord de son véhicule. “Cela ressemblait à un cauchemar», a expliqué le parquet de Liège. “Il avait des pensées sombres.“
Elle se dirige vers la région de Visé qu’elle traversait auparavant régulièrement pour se rendre à un précédent emploi.
Alors que les enquêteurs tentaient de localiser son véhicule à l’aide du signal GPS, elle a continué à bouger. En réalité elle aurait fait des allers-retours près du «Pont du suicide» situé à Cheratte. Ce pont de 37 mètres de haut surplombant l’E40 à Blegny a été à plusieurs reprises le théâtre de drames.
Le plus grand calme
Il n’était pas rare de voir des gens décider de se suicider en franchissant de l’autre côté les barrières du pont pour se jeter dans le vide et tomber sur l’autoroute en contrebas.
A tel point qu’il y a une vingtaine d’années, le SPW a procédé à une série d’aménagements, notamment en érigeant de hautes barrières pour empêcher les candidats à des actes désespérés de tomber sur des véhicules circulant sur l’autoroute.
Des policiers en civil sont passés à plusieurs reprises sur les lieux avant de découvrir le véhicule d’Emilie. Lorsque les policiers se sont approchés, ils ont vu la dame sortir du fourré près du pont. Ce dernier s’est adressé à eux d’une manière absolument incroyable. Il leur disait, aussi calmement que possible, qu’il avait commis une grosse erreur et qu’il s’apprêtait à en commettre une deuxième. C’est alors qu’il expliqua aux policiers stupéfaits que la grosse erreur qu’il avait commise était de «tromper son mari !« La seconde est qu’il voulait probablement se suicider…
Elle n’aurait donc pas de mots pour son enfant. Un échange lunaire glaçant. Emilie va prochainement comparaître devant la chambre du conseil qui devra décider de prolonger ou non son mandat d’arrêt. De Source proche du dossier, même les enquêteurs les plus expérimentés ayant travaillé sur cette affaire sont, à juste titre, particulièrement touchés par cette histoire dramatique.
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