L’ancien boxeur Brahim Asloum, champion olympique en 2000, fustige les insultes racistes et misogynes reçues par Sarah Ourahmoune, qui a renoncé à se présenter à la présidence de la Fédération française de boxe aux côtés de Dominique Nato.
Il avait du mal à contenir son émotion et sa colère. Brahim Asloum a apporté un soutien massif à Sarah Ourahmoune, mardi sur le plateau de la chaîne L’Equipe. L’ancienne boxeuse, championne olympique en 2000 à Sydney, a fustigé les insultes racistes et misogynes reçues par la vice-championne olympique 2016, qui a renoncé à se présenter à la présidence de la Fédération française de boxe aux côtés de Dominique Nato, avec qui elle formait un duo.
Comme elle l’a expliqué sur BFMTV, l’ex-combattante de 42 ans a été la cible de violentes attaques de la part de membres du monde de la boxe qui lui ont envoyé des messages privés sur WhatsApp la qualifiant de « sale arabe », de « service arabe » ou de « femme de ménage de ». la fédération ». De quoi ulcérer Brahim Asloum.
« J’ai un peu honte, j’ai mal. Franchement, je souffre”, a réagi l’ancien pugiliste.
« Je me mets à la place de Sarah. Nous avons les mêmes profils, origines, nous aimons notre pays. Nous avons tout fait pour pouvoir porter le drapeau bleu-blanc-rouge, être à la hauteur et faire du bien à notre discipline. Et ce qui me fait le plus mal, c’est que c’est mon monde qui l’a insulté avec tous les noms. Et ce sont des gens d’origines, des gens comme nous, qui se sont permis de dire à Sarah. femme de ménage de la fédération’, ‘sale arabe’… (prend une inspiration) De quoi parle-t-on ?
“Pour qui te prends-tu ?”
« Je savais que la société était en difficulté, que ça allait dans tous les sens. Mais c’est un sport où il faut être ensemble », a poursuivi Asloum. « Et là, vous avez une femme remarquable, qui a été championne du monde amateur, vice-championne olympique, mère exemplaire, qui sort de l’accouchement pour revenir dans le monde olympique, qui démontre cette résilience, cette volonté, cette détermination… mais dis-moi, pour qui te prends-tu ? Ce groupe d’entraîneurs, les trois quarts d’entre eux n’ont pas fait un dixième de ce que ce champion a fait Et ils se permettent de mettre leur titre en jeu, d’en parler. ses origines, pour lui manquer de respect. Elle est bien plus cultivée que les trois quarts des coachs de ce collectif.
“Mais quel exemple de merde”, a lancé l’entraîneur et consultant de 45 ans.
« On le voit parfois dans d’autres sports, mais pour nous, ce sont uniquement des jeunes issus de l’immigration. Ces commentaires ne devraient pas exister parmi nous. Je ne dis pas qu’ils devraient exister ailleurs, mais encore moins ici (…) Sarah apparaît dans presque tous les corps. Elle est respectée. Elle fait un travail de fou en boxe. On a rarement des champions qui atteignent ce niveau intellectuel et là on lui manque de respect comme ça. , comme si c’était une planche pourrie ».
Related News :