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la suppression d’un nouveau jour férié à l’étude

L’idée de supprimer un nouveau jour férié pour financer l’autonomie des personnes âgées devrait refaire surface lors de l’étude du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui débute ce mercredi 13 novembre devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Dans un récent rapport sur la situation financière des Ehpad, la Haute Assemblée vient de réclamer l’instauration d’une deuxième journée de solidarité, à l’image de celle instaurée en 2004 après la canicule meurtrière de l’été 2003. Il s’agissait alors d’une journée de travail supplémentaire, initialement fixée au lundi de Pentecôte, mais dont les modalités sont définies depuis 2008 par des accords d’entreprise ou de branche.

En contrepartie de cette journée non rémunérée, les entreprises versent à la Sécurité sociale la contribution sociale d’autonomie (CSA) égale à 0,3% de leur masse salariale, correspondant à la valeur ajoutée supplémentaire estimée d’une journée de travail.

La mesure rapporterait 2,4 milliards à la branche autonomie

En 2024, le CSA doit apporter 3,3 milliards d’euros au Fonds national de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui gère la cinquième branche de la Sécurité sociale. Un montant très insuffisant pour répondre aux besoins provoqués par la dépendance, estimés à 10 milliards d’euros en 2030.

Pour combler le futur déficit de la CNSA (400 millions d’euros en 2025, et destiné à s’accroître avec la création de 50 000 postes en Ehpad), un rapport du Sénat a donc proposé, en septembre, d’instaurer une deuxième journée de solidarité qui pourrait rapporter 2,4 milliards d’euros (plus 300 millions en étendant le CSA aux travailleurs indépendants).

Si la proposition ne figure pas dans le texte du PLFSS élaboré par le gouvernement, les ministres Antoine Armand (économie) et Laurent Saint-Martin (budget) y étaient favorables. UN « proposition très intéressante, qui mérite d’être examinée de près »jugea le premier. « Tout ce qui permet à notre pays de montrer que nous pouvons travailler plus dur pour participer à l’effort de redressement va dans la bonne direction. » a estimé le deuxième.

« Pas forcément pour supprimer un jour férié, mais pour travailler un peu plus longtemps »

Devant l’Assemblée nationale, les débats sur la question ont pris fin. Si le Modem l’a plaidé, aucun amendement sur le sujet n’a été adopté, tandis que la gauche a plutôt fait campagne pour augmenter le taux du CSA de 0,3% à 0,6%, ce que les députés ont rejeté.

Le Sénat, à l’origine de la proposition, devrait donc logiquement se saisir de la mesure. “Il ne faut pas le présenter comme un jour férié ou un jour de congé en moins”, However, warns senator Les Républicains d’Eure-et-Loir Chantal Deseyne, author of the report on the financing of nursing homes. Nous ne remettons pas en cause le 11 novembre, le 8 mai ou le jeudi de l’Ascension. Les sept heures peuvent être réparties sur l’année, tout est possible. »

“Il ne s’agit pas forcément de supprimer un jour férié, mais de travailler un peu plus longtemps”» a abondé, mardi matin devant l’Association des journalistes de l’information sociale, le ministre des Solidarités, Paul Christophe, rappelant la difficulté d’éliminer le lundi de Pentecôte : « On n’y est jamais arrivé et on a fini par dire qu’il fallait travailler 1607 heures, soit une année complète à 35 heures plus 7 heures. Alors pourquoi ne pas travailler 1614 heures pour avoir un peu plus d’argent pour la branche autonomie. »

Le ministre s’inquiète toutefois de l’acceptabilité de la mesure. « Ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de me rendre sur différents territoires et d’interroger les Français sur le sujet, dit-il. « Si c’est pour boucher le trou causé par vos erreurs de gestion, ça ne sert à rien d’y penser », m’ont-ils dit sans détour. “En revanche, si vous nous dites que, compte tenu du vieillissement de la , il y aura un besoin supplémentaire dans les années à venir, nous sommes prêts à faire un effort.” »

 
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