Il s’agit d’un entraînement, classique d’un point de vue sportif, organisé deux jours avant un match international, en l’occurrence la Ligue des nations entre la France et Israël. Mais c’est aussi une séance qui se déroule au milieu d’un dispositif de sécurité impressionnant, dans un terrain dont le lieu est tenu secret pour des raisons de sécurité. Les joueurs de la sélection israélienne, arrivés lundi sur le sol français, ont réitéré leurs réglages à huis clos mardi matin sur un terrain du Val-d’Oise encerclé par la police et surveillé depuis le ciel par un hélicoptère de la gendarmerie nationale.
Les inscriptions ont été filtrées et le point presse organisé par la fédération israélienne a été annulé à la demande des autorités françaises. En l’absence d’interviews avec les médias français, la délégation de l’État hébreu a transmis aux médias les déclarations, en vidéo, d’un joueur et de l’entraîneur.
«Nous sommes très excités à l’idée d’aller jouer au Stade de France», explique en français le milieu défensif Ethane Azoulay, né à Paris. Les sensations sont très bonnes, la sécurité fait son travail au maximum, on a la tête au sol. On se concentre sur le match. Nous ne pensons qu’au football, pas trop à ce qui nous entoure. »
« Je vois beaucoup de sécurité ici à Paris. Les gens veulent voir du sport et les deux côtés veulent que ça se passe bien. On se sent en sécurité ici, la France est un pays incroyable, affirme son sélectionneur, Ran Ben Shimon. On est vraiment entouré de sécurité, ça nous permet de nous concentrer sur le sport et rien d’autre. Ce qui est un privilège en ce moment. »
L’entraîneur israélien, qui dirigera une nouvelle séance mercredi au Stade de France à la veille du match, et ses hommes séjournent dans un hôtel au lieu secret. Leur gouvernement a déconseillé aux ressortissants israéliens de se rendre à Saint-Denis après les attentats contre des supporters du Maccabi Tel-Aviv jeudi soir à Amsterdam. Mais une centaine de personnes prendront tout de même place sur le parking dédié aux visiteurs du Stade de France.
“C’est dommage que notre public ne soit pas au stade”, regrette Ethane Azoulay. On pense à eux, on fera tout pour eux. » « Les gens seront chez eux, et verront une bonne équipe nationale qui leur donnera des raisons d’être fiers », promet son entraîneur.
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