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L’Azerbaïdjan veut continuer à forer du pétrole, un « cadeau de Dieu »

Le chef de l’Etat azerbaïdjanais, Ilham Aliev a ouvert cette deuxième journée de la COP29 en défendant le droit des pays à exploiter leurs ressources pétrolières et gazières.

Ce mardi, le président du pays, berceau historique du pétrole, a assumé son expression de « cadeau de Dieu », pour désigner les hydrocarbures qui ont fait la richesse de l’Azerbaïdjan. Il a rappelé que l’Union européenne lui avait demandé de fournir davantage de gaz, après la crise énergétique de 2022.

« Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, éolien, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et il ne faut pas reprocher aux pays de les posséder et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin. », a affirmé Ilham Aliev.

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En tant que pays hôte de la COP29, « nous serons aussi de farouches défenseurs d’une transition verte (…). Mais en même temps, nous devons être réalistes », a souligné le dirigeant autoritaire.

Critique des médias et des ONG environnementales

Il a ensuite profité de son discours pour critiquer ses détracteurs. Lors de sa nomination comme hôte de la COP29, « nous sommes devenus la cible d’une campagne coordonnée et bien orchestrée de diffamation et de chantage de la part des médias occidentaux, des soi-disant ONG indépendantes et de certains hommes politiques », a-t-il tonné ce mardi, devant le parterre de chefs d’Etat réunis dans le stade olympique de Bakou.

Sans nommer directement les Etats-Unis, Ilham Aliev a protesté contre « les « fausses nouvelles médiatiques » en provenance du pays qui est le premier producteur mondial de gaz et de pétrole et produit 30 fois plus de pétrole que l’Azerbaïdjan (et que nous qualifions d’État pétrolier). Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir « . Décrivant l’Azerbaïdjan comme « État pétrolier », « ce n’est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politiques », a défendu le président, soulignant que le pays représente 0,7% de la production mondiale de pétrole et 0,9% de la production de gaz.

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Le président de l’Azerbaïdjan, deuxième puissance pétrolière et gazière consécutive à présider les négociations sur le climat, après les Émirats arabes unis l’année dernière, avait déjà qualifié ses réserves de gaz de « cadeau de Dieu » en avril. Il s’est joint au discours récurrent de la plupart des pays en développement souhaitant exploiter l’aubaine qui se trouve sous leurs pieds.

Quelques mois plus tard, Mukhtar Babaev, président de la COP29 et ministre azerbaïdjanais de l’Environnement et des Ressources naturelles, annonçait que son pays continuerait d’augmenter sa production de gaz, « une énergie de transition « , pour répondre à la demande internationale », en parallèle » de ses investissements dans les énergies renouvelables.

Une COP29 centrée sur les pays en développement

Cette année, la COP29 doit se conclure sur un nouvel objectif d’aide climatique aux pays en développement, pour les aider à réduire leurs émissions et à s’adapter au changement climatique. ” Je dis à tous les pays : obtenons un bon résultat. Des milliards de personnes ne peuvent pas se permettre que leurs gouvernements quittent la COP29 sans un résultat solide », a exhorté le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell.

« Beaucoup d’entre vous ont écrit sur les implications climatiques des événements politiques de ces dernières semaines. Je dirai simplement que notre processus est solide. Il est robuste et durera », a-t-il ajouté, en référence directe à l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis.

(Avec l’AFP)

 
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