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Divert the 138 at Pointe-aux-Anglais, yes, but…

L’érosion côtière et la submersion ne font plus de doute à Pointe-aux-Anglais et les élus demandent au gouvernement provincial d’agir pour protéger ce hameau d’une centaine d’habitants rattaché à la Ville de Port-Cartier. D’ici 5 à 10 ans, la route 138 pourrait à cet effet s’écarter de son tracé actuel de 11,1 km.

Nous espérons que les experts du Bureau de projet sur l’érosion et la submersion côtière se pencheront sur la question dans les plus brefs délais.

«Nous demandons au gouvernement de desserrer les cordons de la bourse pour que l’Office puisse établir un plan d’action et nous expliquer quels seront les impacts sur les gens», indique le maire de Port-Cartier, Alain Thibault.

Le dossier n’est pas nouveau. «Nous avions déjà eu des rencontres avec le ministère des Transports (MTQ) entre 2009 et 2013 concernant le contournement de la route 138, dans le tronçon compris non loin de la rivière Pentecôte jusqu’à l’autre côté de la Pointe-aux-English», rappelle M. Thibault.

D’autres rencontres ont eu lieu depuis, mais le maire souhaite désormais voir arriver les représentants du MTQ, le plus tôt possible.

« Il y avait un tracé préliminaire, mais avant de décider d’un tracé définitif, il faut consulter les citoyens. Le ministère doit tenir des consultations publiques le plus rapidement possible.

Le tracé préliminaire traversait plusieurs lots privés. « Il y a une ferme qui a des projets d’aménagement, la route passera-t-elle par ses terres agricoles ? Les gens puisent leur eau potable dans les ruisseaux traversés par la 138. L’eau potable est déjà un problème dans cette zone… Elle crée de l’insécurité ! », cite le maire en exemple.

Nous avons essayé d’endiguer certains problèmes. « Il y a eu du travail, une collaboration entre le MTQ et le ZIP. Ils ont essayé de canaliser les cours d’eau, c’était un peu « d’essais et d’erreurs » afin de protéger l’embouchure des ponceaux. Cela valait la peine d’essayer, mais cela n’a pas été une réussite», raconte M. Thibault. D’où la main tendue au Bureau du projet d’érosion côtière et de submersion.

La chronologie n’est pas connue. « La relocalisation de la 138 est dans un horizon de 5 à 10 ans, mais avec 2 ou 3 grosses tempêtes, on perd une partie de la 138, ça peut accélérer les choses. Quoi qu’il arrive, il faut bien se préparer et informer nos citoyens, les consulter !

Le statu quo n’est pas une option. “Je n’ai aucune idée du temps que cela pourrait prendre, une étude du Bureau du projet d’érosion et de submersion côtière, mais comme c’est la responsabilité de tous les ministères concernés, nous comptons sur eux pour prendre en main le dossier et proposer des solutions concrètes. et des solutions socialement acceptables », conclut Alain Thibault.

Le Bureau en bref

L’Office des Projets et de l’Érosion et de la Submersion côtière dépend de 4 ministères (Affaires municipales et logement ; Sécurité publique ; Transports et mobilité durable ;

Environnement, Lutte contre les changements climatiques, Faune et Parcs).

L’un de ses mandats est « d’augmenter le soutien gouvernemental au secteur municipal, aux prises avec ce problème (érosion et submersion).

Le bureau peut également « réaliser des portraits des enjeux et problématiques de l’érosion et de la submersion côtières et définir des plans d’intervention (…) incluant des mesures de résilience et d’adaptation fondées sur des expertises et des analyses scientifiques. »

Il couvre toutes les zones côtières du Québec maritime.

 
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