la création d’un État palestinien n’est pas une « position réaliste », selon Gideon Saar

Vouloir créer un Etat palestinien n’est pas “aujourd’hui” un projet “réaliste”, a déclaré lundi le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

“En un mot? Non », a répondu M. Saar, interrogé sur la perspective d’une relance des soi-disant accords d’Abraham avec l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et la possibilité d’étendre la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes à l’Arabie saoudite. en échange de la création d’un État palestinien. “Un Etat palestinien (…) sera un Etat du Hamas”, a-t-il ajouté. “Je ne pense pas que cette position soit réaliste aujourd’hui, et nous devons être réalistes”.

« L’enjeu le plus important pour l’avenir du Moyen-Orient est d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire », a poursuivi le nouveau chef de la diplomatie israélienne, qui a ajouté que le président américain nouvellement élu, Donald Trump, avait « clairement indiqué qu’il comprenait les dangers de voir L’Iran s’empare de l’arme nucléaire », tandis que ce dernier s’est entretenu à trois reprises au téléphone avec Benjamin Netanyahu la semaine dernière, selon Axios.

Gideon Saar, qui a pris ses fonctions la semaine dernière en remplacement d’Israël Kaatz, nommé à la Défense après l’éviction de Yoav Gallant par le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu le 5 novembre, s’est également exprimé sur l’état des négociations autour d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. “Israël est prêt à mettre fin à la guerre à Gaza lorsque ses objectifs seront atteints”, a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement avait “répondu positivement” aux négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, mais que “le Hamas n’a pas progressé” dans ce domaine.

Il a enfin indiqué que “les habitants du nord de Gaza pourront rentrer chez eux à la fin de la guerre”, alors que l’armée israélienne assiège et bombarde sans relâche le nord de l’enclave depuis début octobre, tuant des centaines d’habitants. et forçant des milliers d’autres à se déplacer vers le sud.

« Aucune décision n’a été prise » sur l’annexion de parties de la Cisjordanie occupée, a-t-il conclu.