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préparez-vous à affronter l’inévitable

Si celle de 1940 reste encore gravée dans certaines mémoires, les inondations ont profondément marqué l’histoire et le paysage de notre département. Ce risque grave fait l’objet d’une vigilance accrue. Vincent Darmuzey, chef du service Eau et Risques de la Direction Départementale des Terres et de la Mer (DDTM), est chargé de diriger les études liées aux inondations : « Nous réalisons des cartes de modélisation très précises basées sur les crues connues, comme celle de 1940. Ces scénarios permettent d’anticiper les débordements des rivières et les ruptures ou ruptures de berges. Cela nous permet également d’établir un diagnostic précis des risques. »

Les éléments collectés par la DDTM servent de base à l’élaboration des Plans de Prévention des Risques Inondations, les fameux PPRI qui infestent les bureaux de nos Communes. Souvent perçus comme un obstacle majeur au développement urbain, ces PPRI, en place depuis 1995, sont indispensables pour protéger les populations d’un risque bien réel. La quasi-totalité de la plaine du Roussillon est sujette aux inondations, mais des dizaines de communes ne disposent toujours pas de PPRI. De nombreuses études sont actuellement en cours en aval de l’Agly, de Rivesaltes jusqu’à la mer, sur la Têt en aval de Perpignan et jusqu’à Salanque. Une enquête publique sera lancée en 2025 sur le bassin versant de la Basse et du Castelnou. Ceux de Tech et Réart feront l’objet d’une nouvelle mise à jour d’ici 2 ou 3 ans.

« Ces cartes et prévisions sont également utilisées par les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et de la construction (DREAL) et par le Service interministériel de la défense et de la protection civile de la préfecture (SIDPC) chargé de la prévention et de la gestion des crises. Chaque inondation est différente mais elle nous apprend quelque chose. »

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« Votre trousse d’urgence », le document fourni par les autorités françaises pour se préparer à une éventuelle inondation.

Une culture du risque à inculquer

C’est un constat regrettable, notre mémoire collective est très courte. Les deux dernières inondations, en 1940 et, dans une moindre mesure, en 1992, n’ont pas ralenti l’expansion urbaine. Mais, plus grave encore, la grande majorité des habitants du PO ne semblent pas conscients du risque, ni des gestes à adopter face aux inondations. En ce sens, le portail Géorisk est une ressource gratuite très complète qui permet d’évaluer le risque de votre habitation.

Différentes mesures sont possibles pour réduire la vulnérabilité des habitations : placer les appareils électroménagers au-dessus du niveau d’inondation, réinstaller les batardeaux (les tasser » des maisons de nos ancêtres), installer des clapets anti-retour sur le réseau d’eaux usées, sécuriser les réservoirs de fioul ou de gaz… En ce qui concerne les maisons de plain-pied, il est fortement recommandé d’installer un plancher surélevé pouvant servir d’abri en attendant. pour obtenir de l’aide. Il existe une aide pour prendre ces dispositions si votre commune se trouve dans une zone à risque.

En cas d’inondation, il est important de ne pas voyager. La plupart des victimes des dernières inondations sont des automobilistes imprudents qui ont été dépassés en forçant la barrière fermée d’un gué. Il est donc conseillé de rester à l’abri, de préparer votre sac anti-inondation et de monter à l’étage.

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Notes du professeur

Dall’aiguat à « Médicament »

Ce mot-valise, Assurance-maladiecontraction de méditerranéen et ouraganil a notamment été utilisé pour décrire les inondations qui ont frappé la Libye en 2023. Météorologiquement, il s’agit en fait d’un cyclone tropical méditerranéen caractérisé par des pluies torrentielles.

L’ensemble du bassin méditerranéen a toujours été soumis à des inondations courtes et intenses. Les mesures pluviométriques réalisées par le maître de Saint-Laurent-de-Cerdans en 1940 constituent un record (entre 800 et 1 200 mm en 24 heures). Avec le réchauffement climatique, ce phénomène pourrait devenir encore plus extrême. Des systèmes de type tropical formant un œil cyclonique ont été détectés pour la première fois dans le bassin méditerranéen dans les années 1980. L’augmentation de la température moyenne de la mer augmente le risque : plus la mer est chaude, plus l’évaporation est importante, ce qui fournit de l’énergie à un éventuel cyclone.

Le relief unique qui fait la beauté de notre pays catalan est aussi un facteur aggravant. Les montagnes étant proches de la côte, les bassins versants sont très courts et donc sujets à l’engorgement.

 
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