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Le Qatar confirme la suspension de sa médiation entre Israël et le Hamas

Le Qatar a confirmé samedi avoir suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza associé à une libération des otages, jusqu’à ce que les belligérants fassent preuve de « sérieux » dans les négociations.

Avec les Etats-Unis et l’Egypte, le Qatar participait depuis des mois aux efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas palestinien contre Israël. En vain.

La seule trêve de cette guerre a vu le jour fin novembre 2023. Elle a duré une semaine et a permis la libération des otages kidnappés lors de l’attaque du 7 octobre et emmenés à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Fin octobre, “lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il avait l’intention de suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce cycle”, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar. Majed Al Ansari a déclaré dans un communiqué.

“Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux” pour mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté, tandis que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.

De jeunes Palestiniennes marchent sur les décombres d’un bâtiment détruit lors d’un bombardement dans la ville de Gaza, le 9 novembre 2024 (AFP – Omar AL-QATTAA)

Le porte-parole a également rejeté les informations d’une Source diplomatique suggérant que le Qatar pourrait fermer le bureau du Hamas à Doha.

“L’objectif principal du bureau au Qatar est d’être un canal de communication entre les parties concernées, et ce canal a contribué à l’obtention d’un cessez-le-feu” auparavant, comme en novembre 2023, a-t-il déclaré.

– « Combien de larmes » –

La Source diplomatique avait précédemment affirmé que les Qataris avaient « informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux parties refuseraient de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourraient pas continuer à jouer le rôle de médiateur ».

Ils “ont fait savoir à l’administration américaine qu’ils seraient prêts à s’engager à nouveau dans une médiation lorsque les deux parties (…) démontreraient une volonté sincère de revenir à la table des négociations”, a-t-elle ajouté. .

Lors d’un rassemblement à Tel Aviv appelant à la libération des otages, Ruti Lior, psychothérapeute, s’est dite « très inquiète » après la décision qatarie. “C’est une preuve supplémentaire que ces accords sont sabotés.”

« Combien de larmes encore faut-il verser et combien de sang faut-il verser avant que quelqu’un ramène nos enfants à la maison ? s’est exclamée Nina Wenkert, la mère d’un otage.

Pendant ce temps, la guerre se poursuit sans relâche à Gaza, où quelque 2,4 millions d’habitants sont assiégés et vivent dans des conditions désastreuses selon l’ONU.

Samedi, 14 Palestiniens sont morts dans des frappes israéliennes sur des sites abritant des personnes déplacées dans la ville de Gaza (nord) et à Khan Younes (sud), selon la Défense civile.

– « Ça suffit ! »

« Assez, ces massacres, ces martyrs et ces guerres ! Combien de temps encore cela va-t-il durer ? Assez! Nous sommes épuisés», déclare Oum Mohammad, une personne déplacée vivant dans une tente près d’un hôpital à Deir al-Balah (centre), après les raids israéliens à proximité.

L’attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée.

L’offensive de représailles israélienne a fait 43 552 morts à Gaza, pour la plupart des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Samedi, l’ONU a averti dans un rapport que « les seuils de famine pourraient déjà avoir été franchis ou le seront dans un avenir proche » à Gaza.

Une femme donne le bain à un enfant dans un bol en plastique dans un camp de déplacés palestiniens de la ville de Gaza, le 9 novembre 2024 (AFP – Omar AL-QATTAA)

Un rapport jugé « biaisé » par Israël.

“Nous n’arrêterons pas (…) Il s’agit de ramener les otages (…)”, a déclaré le chef d’état-major israélien Herzi Halevi lors d’un déplacement à Jabalia, au nord de Gaza.

– 33 morts au Liban –

En soutien au Hamas, le Hezbollah libanais a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023. Après près d’un an de tirs transfrontaliers, la situation a dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre.

Depuis, l’armée israélienne mène une campagne de frappes intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, frontalier du nord d’Israël.

De la fumée s’élève du lieu d’une frappe qui a visé le village de Khiam, au sud du Liban, le 9 novembre 2024 (AFP – -)

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour chez eux des 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du mouvement.

Samedi, 20 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dans l’est du Liban et 13 autres, dont sept secouristes affiliés au Hezbollah et son allié Amal, lors de raids dans le sud du pays, selon le ministère de la Santé.

Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité des attaques à la roquette contre le nord d’Israël.

Plus de 2.700 personnes sont mortes au Liban depuis le 23 septembre, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé.

 
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