Le préfet de la Drôme a interdit toute manifestation le week-end prochain, les 30 novembre et 1er décembre, dans le département pour rendre hommage à Thomas, décédé en novembre 2023 lors d’un bal à Crépol, en France, a-t-on appris lundi 25 novembre. Bleu Drôme Ardèche.
Le maire de Romans-sur-Isère avait également demandé au préfet de la Drôme d’interdire deux manifestations prévues samedi dans sa ville. La première était organisée par l’extrême droite et la seconde par la gauche. Marie-Hélène Thoraval craignait de graves troubles à l’ordre public, des excès et « Mobilisation importante qui dépasse largement le cadre de la ville de Romans »il écrit au préfet.
La préfecture de la Drôme a donc interdit toute manifestation samedi à Valence, Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage et Crépol. « L’anniversaire de la mort du jeune Thomas Perotto ainsi que le décès récent de Nicolas Dumas ont exacerbé et ravivé les tensions entre groupes d’idéologies opposées » explique le préfet de la Drôme dans son communiqué publié lundi matin. Selon lui, ces manifestations constituent des risques “problèmes” à l’ordre public.
“Cette reprise fait l’objet de nombreuses propagandes, courriers et déclarations publiques depuis plusieurs semaines, faisant craindre de graves troubles et affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence le 30 novembre”.» a développé le préfet. Tous les événements sont donc interdits, “en lien avec la commémoration de la mort de Thomas Perotto ou du décès récent de Nicolas Dumas, ainsi que ceux en réaction à ces rencontres sur la base de la lutte contre le racisme, la haine, le francocide, l’insécurité ou encore l’immigration”.
De même, les manifestations convoquées par le Collettivo Justice pour les nous, le collectif pour les Romains et les Romains de l’ASTI (association de solidarité avec tous les immigrés), ainsi que par la CNT (confédération nationale du travail), qui auraient dû prendre aura lieu samedi prochain à Romans-sur-Isère, elle est interdite par arrêté préfectoral.
La maire de Romans, Marie-Hélène Thoraval, se dit satisfaite d’avoir été écoutée. Il craint cependant que certains groupuscules ne respectent pas cette interdiction et continuent de se déplacer dans sa commune. Les différents élus de droite demandent des renforts aux forces mobiles « afin de parer en amont à tout risque de non-respect de cette interdiction ». Selon elle, « Les effectifs de la préfecture de police de Rome et de la police municipale ne suffiront pas à eux seuls si quelqu’un veut contester l’interdiction préfectorale ».