EYAD BABA / AFP
Des enfants observent les destructions causées par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024.
INTERNATIONAL – Des données plus qu’alarmantes. Si l’on savait que les dommages collatéraux causés à la population civile de la bande de Gaza occupaient une place prépondérante dans le nombre total de victimes, les chiffres avancés par un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme sont sans équivoque.
Ce vendredi 8 novembre, l’ONU affirme en effet que “près de 70%” des décès enregistrés dans la bande de Gaza sont des femmes et des enfants. Données résultant d’une vérification minutieuse d’un décompte partiel des victimes de la guerre menée par Israël contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023.
La question controversée de la proportion de civils parmi le chiffre de près de 43 500 personnes tuées à Gaza fourni par le ministère de la Santé du territoire palestinien est également abordée dans l’étude réalisée par les Nations Unies. Faute d’un accès suffisant, les agences de l’ONU s’appuient sur les bilans de morts fournis par les autorités de Gaza, contrôlées par le Hamas. Cela suscite de vives critiques de la part d’Israël, mais l’ONU et de nombreux pays considèrent ces rapports comme fiables.
Protestation israélienne
Sur environ 10 000 cas vérifiés pour un total de 34 500 personnes tuées entre novembre 2023 et avril 2024, « Jusqu’à présent, nous avons constaté que près de 70 pour cent sont des enfants et des femmes »a déclaré Ajith Sunghay, chef des activités du bureau des droits de l’homme de l’ONU dans les territoires palestiniens. Pour l’affirmer, Ajith Sunghay met en avant la méthodologie rigoureuse de vérification du Haut-Commissariat, qui nécessite au moins trois sources distinctes.
« Nous pensons que cela est représentatif de la répartition du nombre total de décès. Une proportion similaire à celle donnée par les autorités de Gaza »Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-commissariat, a déclaré à l’AFP. Parmi les décès vérifiés, 4 700 étaient des enfants et 2 461 des femmes.
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Toutefois, les conclusions de ce rapport ont été “catégoriquement” rejeté par l’ambassade israélienne auprès de l’ONU à Genève, dénonçant « l’obsession inhérente du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de diaboliser Israël ».
Israël a insisté pour que ses opérations à Gaza ciblent les combattants du Hamas. Mais le rapport publié vendredi souligne que les décès vérifiés reflètent largement la composition démographique de la population générale de Gaza, plus que celle des combattants.
De la ” violations illégales et persistantes
Malgré ces critiques israéliennes, le rapport de l’ONU dénonce également le Hamas et d’autres groupes armés pour avoir commis des violations généralisées qui pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des prises d’otages, des meurtres, des actes de torture et des violences sexuelles. Des crimes commis notamment dans le cadre de l’attaque du 7 octobre, qui a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.
Ce rapport détaille également un large éventail de violations du droit international, qui pour beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et peut-être même un crime. “génocide”. « Un rapport montre que les civils de Gaza ont été les plus durement touchés par les attaques, en particulier lors du « siège total » » de l’enclave palestinienne par les forces israéliennes.
De plus, « Le comportement des forces israéliennes a provoqué un nombre sans précédent de morts, de blessés, de famine et de maladies »dénonce le rapport, qui condamne également « des manquements illégaux et persistants » du gouvernement israélien pour faciliter l’accès à l’aide humanitaire, la destruction des infrastructures civiles et les déplacements massifs répétés de population.
Voir aussi sur HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Related News :