Dans la revue de presse de ce vendredi, la rédaction de Mayotte la 1ère revient sur ce meurtre au centre de Mamoudzou et au grand jour, sur ces enseignants qui retournent dans leur classe et sur Paulette Henry, figure emblématique de l’Éducation nationale à Mayotte.
C’est à la Une des journaux : un jeune homme a été tué hier après-midi au centre de Mamoudzou
C’était à proximité du lycée Bamana, dans le quartier Square Papaye. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été tué d’un coup de couteau au cœur, un autre a été légèrement blessé à la tête. Selon des témoignages sur place, il s’agissait d’un règlement de comptes sur fond d’affrontements entre bandes rivales. La victime aurait voulu le découvrir auprès de jeunes du lycée.
Après les faits, des drones ont été déployés, les sorties des étudiants ont été échelonnées et encadrées par la police. 8 personnes ont été interpellées, elles ont entre 15 et 18 ans selon nos informations. Dans un communiqué, la Ville de Mamoudzou condamne ces actes de violences et adresse ses condoléances à la famille de la victime. La municipalité appelle également au calme. Plus d’informations peuvent être trouvées sur notre site Internet et dans la presse locale.
Les professeurs reviennent à l’école ce matin
C’est le titre du Journal de Mayotte pour annoncer la fin de la grève des enseignants du primaire.
Un accord a finalement été trouvé, avant-hier, le rectorat a annoncé l’arrivée à Mayotte fin janvier du directeur général des ressources humaines de l’éducation nationale. Ils pourront ainsi discuter des revendications sur l’augmentation de l’indexation, le remboursement des loyers ou encore la précarité des contractuels.
Si le mouvement avait été marqué par un passage en force par les portes du rectorat, il s’est progressivement essoufflé. Sur six écoles fermées lundi, il n’en restait avant-hier que deux, soit 12% en grève. Plus de détails dans le Journal De Mayotte.
Flash Info se penche sur les finances de la Chambre de Commerce et d’Industrie
Avec un déficit de deux millions et demi d’euros en 2022, et un budget 2023 toujours attendu, il doit encore être validé par le commissaire aux comptes. Le déficit serait en augmentation, de deux millions six cent mille euros selon une Source interne citée par le journal. Ces problèmes financiers seraient liés au turnover important des cadres et aux difficultés de montage des demandes d’aide. La CCI serait techniquement incapable de récupérer les sommes qui lui sont dues par l’Etat, l’Europe et même le département. La chambre se retrouve à payer des frais, sans finalement recevoir les subventions attendues.
A cela s’ajoutent près de deux millions d’euros perdus à cause des retards sur ses chantiers et de l’augmentation des coûts matériels. Des projets, comme la construction de la Technopole Dembéni, inaugurée lundi. La CCI a investi plus de 4 millions d’euros sur ses fonds propres. Flash Info évoque aussi un manque de stratégie managériale. Dans le journal, les agents se disent inquiets et démotivés.
Le ministre délégué à l’Outre-mer a été auditionné hier par le Sénat
L’occasion pour le nouveau sénateur Salama Ramia de l’interroger sur le déploiement de la fibre optique à Mayotte. 50 millions d’euros étaient prévus à cet effet, puis les crédits ont été annulés par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. François Noël Buffet s’est engagé à remettre de l’argent dans le budget 2025.
Le ministre des Outre-mer a également annoncé que le prochain CIOM se tiendrait en mars prochain. Il a appelé à soutenir les territoires d’outre-mer, pour leur développement économique, pour atteindre la souveraineté alimentaire ou encore pour lutter contre le changement climatique. Ses déclarations sont à retrouver dans le Journal de Mayotte.
Tsingoni a organisé hier la grève du chômage
Une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés pour une marche de solidarité à Combani. L’occasion notamment pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux d’échanger sur leur situation et leurs difficultés. Cet événement s’inscrit dans la volonté de la commune d’expérimenter le dispositif zéro chômage de longue durée. Tsingoni est déjà inscrit au niveau national pour bénéficier de ce programme d’aide aux initiatives de soutien à l’emploi. Plus de détails ce matin dans vos journaux locaux.
L’école Manguier de Mamoudzou devient l’école Paulette Henry
La plaque sera dévoilée en matinée par la municipalité. Cet hommage a été voté en décembre 2023, trois mois après le décès de « Madame Paulette » à l’âge de 98 ans. Ce prénom aura marqué des générations d’élèves et d’enseignants à Mayotte.
Elle a été la première bachelière de l’archipel, après avoir étudié au lycée jésuite de Petite-Terre et à Madagascar. Après une formation à l’école normale d’Antananarivo, elle revient à Mayotte dans les années 1950. Elle a enseigné à la mission catholique et à l’école des Jésuites avant d’être appelée à diriger l’école primaire Baobab. après son inauguration en 1962, devenue depuis l’école Manguier.
Labattoirienne est également le premier inspecteur d’académie et conseiller pédagogique mahorais. Elle a été faite chevalier de l’ordre académique, puis de l’ordre national du mérite en 1979 pour sa contribution à l’éducation nationale à Mayotte. Avant cette carrière, elle a également travaillé dans le monde de la restauration. “A son retour à Mamoudzou, elle fut la première à ouvrir une auberge restaurant en Grande-Terre», confie son neveu, Jacque Martial Henry, également conseiller municipal de Mamoudzou. “Au nom de la famille, nous remercions le maire de Mamoudzou, présent à ses obsèques, pour cette initiative.“
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