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déminage, dispositif de sécurité renforcé… Un match de basket féminin sous haute surveillance à Caen

Toute la journée, les services de déminage ont ratissé chaque centimètre carré du Palais des Sports de Caen-la-Mer, où se déroule ce jeudi soir le match de basket féminin franco-israélien. Heureusement, ils n’ont rien trouvé. Deux heures avant le coup d’envoi, les forces de police ont encerclé la salle dans un rayon de 2 kilomètres carrés. Certaines routes sont fermées : depuis la fin de l’après-midi, des parcours de secours ont été aménagés pour ceux qui souhaitaient éviter la zone.

Il est interdit de pénétrer dans le parking souterrain du bâtiment, habituellement réservé aux VIP, pour éviter d’éventuels colis piégés cachés dans un véhicule. On dit que des tireurs d’élite invisibles sont postés sur le toit. A l’entrée les policiers sont lourdement armés, les agents de sécurité sont plus prudents que d’habitude dans les fouilles corporelles. Il ne s’agit pas de porter un drapeau palestinien ou tout autre objet de protestation. Les forces sont en alerte. Les agents en civil veillent également à l’intérieur, attentifs au moindre excès, au moindre message politique.

A dix jours du match des footballeurs -Israël au Stade de France, la première confrontation entre les deux nations, dans un contexte de conflit au Moyen-Orient et de regain de tension entre les deux pays, a donné un aperçu de la tension qui règne. La salle de Caen n’est évidemment pas celle de Saint-Denis. Tout neuf, le centre sportif ne peut accueillir que 4 200 spectateurs. Même une affiche de basket féminin, même avec les vice-champions de France olympiques, n’a pas le même impact.

Heureusement, au moment du coup d’envoi, seuls les drapeaux tricolores distribués à l’entrée flottaient. « On vient voir un match de basket, les filles qui nous ont fait rêver aux Jeux cet été », insiste Michael dans les couloirs. Caen est une terre de basket. Il y a un salaire qu’une équipe française n’a pas mis les pieds ici. Nous voulons juste en profiter, sans nous soucier de la politique. »

En novembre 1995, la ville de Guillaume le Conquérant avait déjà accueilli France-Israël (2-0) avec l’équipe d’Aimé Jacquet en route vers l’Euro 96. Ce match avait lieu moins d’une semaine après l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. .

Quand les hymnes jouent, tout est calme. Pas la moindre réclamation à l’horizon. Lors de la présentation des équipes, les joueurs de l’État d’Israël sont applaudis. Leur hymne, Hatikvah, est écouté avec respect. La Marseillaise est évidemment plus forte, répétée à pleins poumons comme dans les plus belles heures olympiques. Le plus dur pour la sécurité est passé : tout s’est bien passé. Il est 21h10 et France-Israël peut commencer. Un jeu (presque) comme les autres.

 
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