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Que décidera Donald Trump concernant l’Ukraine ?

Que décidera Donald Trump concernant l’Ukraine ? Difficile de répondre tant le président élu des États-Unis est imprévisible et est resté vague sur la question, tout en promettant de mettre fin à la guerre.

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Mais les experts s’accordent à dire qu’une fois à la Maison Blanche, à partir du 20 janvier, la politique des États-Unis à l’égard de leur allié ukrainien devrait changer profondément, et l’aide militaire et l’économie américaine se contractent comme si de rien n’était.

Ces derniers mois, le magnat de 78 ans n’a cessé d’insister sur sa capacité à imposer la paix en Ukraine en « 24 heures », sans jamais expliquer comment. Il a dénoncé, tout comme le vice-président élu JD Vance, l’ampleur des dizaines de milliards de dollars d’aide versée à Kiev.

À Kiev, on craint que le nouveau président des États-Unis puisse imposer un plan de paix favorable à la Russie.

Loin d’être une coïncidence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été parmi les premiers dirigeants étrangers à féliciter Donald Trump mercredi, affirmant qu’il espérait que son élection aiderait l’Ukraine à parvenir à une « paix juste ». Il a également salué son approche « de la paix par la force » dans les affaires mondiales.

Les deux hommes se sont entretenus par téléphone mercredi, a annoncé Volodymyr Zelensky, affirmant qu’ils étaient “convenus de maintenir un dialogue étroit et de faire progresser notre coopération”.

« Un leadership fort et inébranlable de la part des États-Unis est essentiel pour notre monde », a-t-il assuré sur X.

“La poursuite d’une aide militaire américaine substantielle semble douteuse, mais Trump lui-même est resté vague sur la manière dont il compte gérer le conflit”, a déclaré à l’AFP Brian Finucane, spécialiste de la politique étrangère américaine à l’AFP. Groupe de crise international à Washington.

“Ils ne vont rien arranger rapidement, quels que soient les discours, mais ils peuvent, lorsqu’ils arriveront au pouvoir, essayer d’arrêter le financement, ce qui aurait des implications importantes et très négatives pour l’Ukraine”, ajoute Brian Taylor, professeur à Syracuse. Université.

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Accélérer l’aide

En attendant, l’administration Biden sortante devrait se concentrer, dans les trois mois restant avant sa prestation de serment, sur l’accélération de l’acheminement de l’aide à l’Ukraine et continuer à mettre en place des mécanismes pour que les Européens prennent le relais, selon des diplomates.

L’Otan a déjà pris en charge la coordination de l’aide militaire à l’Ukraine, jusqu’alors aux mains des seuls Américains depuis le début de l’invasion russe en février 2022.

Il semble en revanche peu probable que Washington lève son veto sur la possibilité pour Kiev d’utiliser des missiles à longue portée pour frapper en profondeur le territoire russe.

Pour Donald Trump, « cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu ». Et il vante sa « très bonne relation » avec Vladimir Poutine pour y remédier.

Leon Aron, de l’American Enterprise Institute, un centre de recherche à Washington, s’attend à ce qu’il cherche à organiser une réunion au sommet avec le président russe, « en tête-à-tête, d’homme à homme ». « .

Mais il doute que Vladimir Poutine et Donald Trump puissent s’entendre compte tenu de leurs intérêts fondamentalement divergents. Le premier parce qu’il « n’acceptera rien de moins que la victoire en Ukraine », et le second parce qu’il sera réticent à accepter ce qui ressemblerait à « une défaite des intérêts américains ».

“Il est difficile d’anticiper la politique de M. Trump, car son entourage est composé de personnes aux opinions très différentes”, juge John Herbst de l’Atlantic Council et ancien ambassadeur des Etats-Unis à Kiev.

Il ajoute qu’il faudra attendre « les premiers indices avec les nominations à des postes clés dans le domaine de la sécurité nationale ».

Toutefois, selon lui, deux factions se disputent l’influence autour de Trump, l’une prônant une forte réduction de l’aide à l’Ukraine, tandis que l’autre « reconnaît la menace qui pèse sur les intérêts américains en Europe et ailleurs si Washington venait à abandonner l’Ukraine ».

L’Ukraine sera en tout cas « le premier test pour les relations transatlantiques », écrit Célia Belin du Conseil européen des relations internationales (ECFR) à Paris.

Elle souligne que « les Européens devront décider s’ils veulent participer aux négociations et ce qui constitue un résultat acceptable », tout en prévoyant de « profondes divisions entre Européens sur ce sujet ».

Mais, confie Brian Taylor, « je ne suis pas sûr que l’Europe ait les épaules » pour le faire. « Je pense qu’à court terme, il n’y a pas de substitut facile à l’aide militaire américaine », a-t-il déclaré.

 
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