Kabana Beach, un restaurant situé sur la plage du Souffleur, à Port-Louis, a été la proie des flammes hier soir (mardi 5 novembre 2024). Son propriétaire, Nicolas Sémar, parle d’incendie criminel.
Hier soir, vers 21h05, les pompiers ont été appelés pour intervenir suite à un incendie au restaurant « Kabana Beach ». Selon les secours, le feu s’est déclaré dans la cuisine avant de se propager à une zone menant à la salle à manger. Les pompiers ont rapidement réussi à maîtriser l’incendie et, heureusement, aucune victime n’a été signalée.
Ce mercredi matin, la plage du Souffleur, à Port-Louis, a attiré l’attention de quelques curieux venus constater les dégâts. Parmi eux, certains prennent des photos, d’autres restent silencieux devant les vestiges en partie calcinés de ce lieu populaire.
Georges, un habitué des lieux, est également présent. Il venait régulièrement ici pour boire son café. Voyant l’ampleur des dégâts, il est venu soutenir le propriétaire, Nicolas Sémar. “Cela me touche profondément. C’est un jeune homme que je connais bien, il met beaucoup d’efforts dans son travail. Voir son restaurant ainsi m’attriste», confie cet ancien commerçant de Port-Louis, encore sous le choc.
Marie-Michelle, habitante de la commune, partage ce sentiment. Attristée, elle rend hommage à l’engagement du propriétaire : «Cela me rend triste, surtout pour lui. C’est un jeune dynamique et expérimenté qui embauche des jeunes de la région« .
Pour d’autres, les circonstances de l’incendie éveillent les soupçons. Luc, un passant, n’hésite pas à évoquer un acte »criminel“excité par”jalousie« .
Au milieu des décombres, Nicolas Sémar tente de garder son sang-froid, entre colère et détermination. Selon lui, c’est un individu qui aurait délibérément déclenché l’incendie.
©Guadeloupe
Il l’a déjà annoncé. Le restaurant va rouvrir ses portes, »très vite« .
La plage de Kabana, située en bord de mer dans la zone des 50 marches géométriques, est depuis plusieurs mois au centre d’un contentieux avec la municipalité de Port-Louis. Construit sans permis ni autorisation, le restaurant s’étend sur une zone côtière naturelle protégée, ce qui a valu à son propriétaire d’être condamné à deux reprises par la justice.
Nicolas Sémar a jusqu’ici résisté, avec le soutien de nombreux habitants. En avril dernier, la destruction du restaurant très fréquenté avait été suspendue face à la mobilisation de ses partisans.
Related News :