La France veut se rénover « 400 000 maisons individuelles et 200 000 logements collectifs chaque année en moyenne d’ici 2030 » pour atteindre ses objectifs climatiques de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.
Le secteur de la construction devrait au total réduire ses émissions à 35Mt équivalent CO2 par an en 2030 contre 62Mt en 2022 et 93Mt en 1990, année de référence, pour atteindre les objectifs nationaux, indiquent les documents de modélisation présentés, lundi 4 novembre, par le gouvernement, par secteur d’activité.
L’habitat et la construction en France ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,5 % entre juillet 2023 et juin 2024. Ils représentent 16 % des émissions brutes de la France.
En raison de la très forte intensité carbone du fioul, le remplacement des chaudières fioul (dont l’installation est interdite depuis mi-2022) sera «priorité à partir de 2030» pour réduire significativement les émissions de CO2 logement, précise le document qui met en avant la nécessité “pour accélérer” la dynamique de décarbonation des vecteurs de chauffage et réduire significativement la consommation énergétique.
Un « plan spécifique » sera mis en place pour développer les pompes à chaleur dans les logements collectifs
Dans le secteur tertiaire, les bureaux et les entreprises ne devraient plus consommer du tout de fioul à partir de 2030. Pour atteindre les objectifs, le scénario dit de référence de la SNBC prévoit notamment le remplacement de 75 % des chaudières par un système de chauffage décarboné. le fioul d’ici 2030, soit environ 300 000 logements par an, le remplacement de 20 à 25 % des chaudières à gaz d’ici 2030, soit environ 350 000 logements par an.
Le nombre de logements utilisant des pompes à chaleur (aérothermie ou géothermie) comme principal moyen de chauffage devrait passer de 2,5 à 9 millions en 2030, ajoute le document qui précise qu’un « plan spécifique » seront mis en place pour développer les pompes à chaleur dans les logements collectifs.
La SNBC prévoit également un « développement massif des réseaux de chaleur » en milieu urbain, avec notamment un taux annuel de raccordements qui devrait atteindre « 300 000 à 360 000 logements en moyenne par an d’ici 2035 ».
Pour réaliser ces rénovations, la SNBC prévoit que le secteur atteigne 210 000 emplois spécialisés d’ici 2030.
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