Deux hommes ont été interpellés à Marseille et Cavaillon ce lundi 4 novembre dans le cadre du meurtre d’un jeune rugbyman devant une discothèque en Ardèche. Ils sont en garde à vue depuis 24 heures et pourraient le rester encore plusieurs jours.
Entreprise
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Comment ces deux hommes se sont-ils retrouvés impliqués dans une fusillade en Ardèche le soir d’Halloween, à plus de 200 km de Marseille et à plus de deux heures de voiture ? Deux individus ont été interpellés ce lundi 4 novembre à Marseille et Cavaillon, soupçonnés d’être liés à cette fusillade qui a coûté la vie à Nicolas et blessé deux personnes, un client et un agent de sécurité. Victimes collatérales du trafic de drogue, assurent des sources policières. France 3 Provence Alpes fait le point sur ce que l’on sait d’eux.
L’un des suspects serait le tireur, l’autre le conducteur.
La première interpellation a eu lieu à Marseille dans les quartiers nord ce lundi vers 18 heures, sur un point d’accord, selon des sources policières, assure l’AFP. Le jeune homme de 19 ans pourrait être de nationalité italienne. Selon une Source proche du dossier, l’homme interpellé à Cavaillon est soupçonné d’être le tireur de Saint-Péray, et celui interpellé à Marseille le conducteur, précise l’Agence France Presse.
Un jeune homme de 19 ans a été interpellé à Marseille entre 18 et 19 heures et au même moment, un homme de vingt-trois ans a été interpellé à son domicile de Cavaillon.
Bruno Bartocetti, syndicat SGP Unité Police-FOFrance 3 Rhône-Alpes
L’homme interpellé à Marseille serait inconnu des services de police, l’autre non.
Une probable opération d’intimidation devant la discothèque
Pour Bruno Bartocetti, représentant du syndicat de police SGP Police-Fo, les victimes étaient là au mauvais endroit, au mauvais moment. “Malheureusement, nous avons affaire à des personnes innocentes qui ont été touchées. L’enquête déterminera les motivations du tueur et surtout qui a ordonné cet acte. La discothèque nie tout lien avec le trafic de drogue. L’enquête le dira.“
“Ce qui intimide les tueurs à gages, c’est que pour eux, la vie n’a pas d’importance. On peut tuer pour intimider n’importe qui, malheureusement, on l’a déjà vu. Mais pourquoi ont-ils fait cette expédition là-bas ? [en Ardèche, à Saint-Perray , NDLR]. Il y aura une réponse à cette question, car ce n’est pas par hasard que l’on se présente devant une discothèque et que l’on tire sur la foule, pour tuer, blesser, intimider.», poursuit le policier.
Travaux réalisés conjointement entre le Vaucluse, Marseille et l’Ardèche
Les deux suspects ont été interpellés à quelques minutes d’intervalle dans un délai très serré et pour une première interpellation sur un point de deal dans le quartier sensible de Bricarde, »c’est difficile d’arrêter dans un endroit sensible où on peut se faire tirer dessus, on sait qu’on a affaire à des meurtriers et surtout, on est dans un environnement où les agresseurs peuvent arriver de tous côtés. Tout a donc été fait de manière très propre et très professionnelle. Il faut souligner la bonne collaboration de tous les services. Les faits se sont déroulés à Saint-Péray en Ardèche, suivis par le parquet de Privas. Et les arrestations ont eu lieu à Marseille et près d’Avignon. C’est pourquoi nous demandons toujours plus de ressources pour travailler efficacement.
D’autres arrestations prévues en cascade
Depuis lundi soir, les deux hommes ont été interrogés et placés en garde à vue ? Combien de temps ça va durer ? Bruno Bartocetti explique : «Si on arrive à déterminer très rapidement que l’on est impliqué dans un trafic de drogue, la garde à vue peut durer 96 heures, sinon elle est de 48 heures. Mais ce qui sera important dans cette garde à vue, c’est de savoir « Il y a des complices, comment ils ont été recrutés, par qui ils ont été recrutés et, en matière de drogue, cela ouvrira peut-être la porte à d’autres arrestations.
En très peu de temps, nous avons pu arrêter les auteurs. Il faudra certainement un peu plus de temps pour faire appel aux sponsors.
Bruno Bartocetti, Syndicat de police SGP Police-FOFrance 3 Rhône-Alpes
Le trafic de drogue est une menace »en pleine croissance et extrêmement grave“et nécessite un”réponse très ferme de l’Etat», a déclaré ce mardi le ministre de la Justice Didier Migaud, qui doit annoncer vendredi à Marseille avec Bruno Retailleau des mesures contre cela. “fléau« .
Article rédigé avec Ozlem Unal, journaliste à France 3 Rhône-Alpes
Related News :