Par BibliObs
Publié le 4 novembre 2024 à 12h59mis à jour sur 4 novembre 2024 à 13h48
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Cinq romans étaient en lice pour recevoir le prestigieux prix littéraire.
Le romancier Gaël Faye, 42 ans, a remporté ce lundi 4 novembre le prix Renaudot pour son roman « Jacaranda », retour sur le génocide au Rwanda publié chez Grasset. Il a été préféré à Kamel Daoud pour « Houris » (Grasset), qui vient de remporter le prix Goncourt, mais aussi à Elisabeth Barillé pour « Sœurs et autres espèces de vie » (Arléa), Antoine Choplin pour « la Barque de Masao » ( Buchet Chastel) et Olivier Norek pour « Winter Warriors » (Michel Lafon).
C’est “beaucoup de joie, une grosse surprise”a réagi Gaël Faye au restaurant Drouant où sont traditionnellement décernés les prix Renaudot et Goncourt.
Gaël Faye avait connu un immense succès en librairie avec « Petit Pays » (Grasset), vendu à 436 000 exemplaires en grand format et 1,1 million d’exemplaires en livre de poche et faisant l’objet d’une adaptation au cinéma et en bande dessinée. L’homme qui est aussi chanteur a raconté le génocide vu par Gabriel, un jeune garçon vivant au Burundi avec sa mère rwandaise et son père expatrié français. « Petit pays » atteint la finale du Prix Goncourt, battu par Leïla Slimani. Il avait pris sa revanche avec le Goncourt des lycéens.
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Dans « Jacaranda », paru mi-août, Gaël Faye reprend les mêmes thèmes mais les développe dans une construction plus large, plus ambitieuse aussi, selon notre camarade Didier Jacob. Milan, le narrateur, a grandi en France, à Versailles, d’un père français et d’une mère rwandaise, mais ne sait rien du génocide qui a ravagé le pays de sa mère. Lorsque la famille accueille chez elle un garçon blessé, Milan apprend qu’il a toujours de la famille au Rwanda et qu’il continuera à découvrir la vérité sur ce pays caché. “Le passé de ma mère était une porte fermée”dit le narrateur. Comment comprendre la tragédie lorsque la génération précédente a choisi, pour survivre, de tourner le dos à son passé ? En partant explorer les lieux du drame.
Le prix de la rédaction a été décerné à Sébastien Lapaque pour son livre « Echec et mate au paradis » (Actes Sud), une enquête intime sur le suicide de Stefan Zweig à Petrópolis, au Brésil, le 23 février 1942, peu après sa visite chez Georges Bernanos. . L’année dernière, c’était Jean-Luc Barré pour le premier volume, de plus de 900 pages, d’une immense biographie : « De Gaulle, une vie. L’Homme de personne (1890-1944) » (Grasset), qui avait été distingué.
Veuillez noter: the Renaudot Prize jury is made up of Jean-Marie Gustave Le Clézio, president for the 2024 edition, Georges-Olivier Châteaureynaud, secretary general, Jean-Noël Pancrazi, Franz-Olivier Giesbert, Dominique Bona, Patrick Besson, Frédéric Beigbeder, Cécile Guilbert, Stéphanie Janicot and Mohammed Aïssaoui.
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