Dans Tout Public du lundi 4 novembre 2024, Pierre Coutelle, directeur de livres à la librairie Mollat de Bordeaux réagit à l’annonce du prix Goncourt pour « Houris » de Kamel Daoud, et à l’hommage au musicien et producteur américain Quincy Jones .
Publié le 11/04/2024 16:41
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C’est le roman de Kamel Daoud Hourisun récit de la guerre civile en Algérie dans les années 1990, qui a reçu cette année le prestigieux prix Goncourt. « Un livre de combat, qui prend la littérature au sérieux en considérant qu’elle a quelque chose à dire sur l’histoire et l’époque dans laquelle nous vivons »estime Pierre Coutelle, directeur du livre à la librairie Mollat à Bordeaux, s’adressant à Tout Public. Pour lui, ce prix reflète la conception actuelle de la littérature : une littérature « ouvert sur le monde »ce qui suggère « des voix fortes »affirme le directeur littéraire.
Notre envoyé spécial Matteu Maestracci était présent pour recueillir les paroles des jurés et du lauréat. Pour l’une des jurées, Christine Angot, même si son vote est allé au roman d’Hélène Gaudy Archipelsce qui l’a le plus touchée dans le livre de Daoud, comme dans celui de Gaudy, c’est sa capacité à dire l’indicible, en l’occurrence sur la guerre civile algérienne, qui est, encore aujourd’hui, un tabou dans le pays.
« Daoud est un fervent combattant de la liberté d’expression, quelles qu’en soient les formes. Il ne comprend pas pourquoi il y aurait des choses qui ne peuvent pas être dites, quel que soit le sujet, que ce soit sur la religion, sur la politique ou sur l’histoire. »
Pierre Coutellefranceinfo
Le lauréat du Prix Goncourt Kamel Daoud salue l’accueil qu’il a reçu en France en tant qu’écrivain, qu’il considère comme « un pays de liberté ». « On a toujours besoin de trois choses pour écrire, une table, une chaise et un pays. J’ai les trois”reconnaît l’auteur franco-algérien.
Le monde de la culture a également été marqué lundi par le décès du musicien Quincy Jones. Tout Public lui rend hommage en revenant sur des éléments moins connus de sa carrière, comme ses collaborations avec les français Charles Aznavour et Henri Salvador, ou encore avec le réalisateur américain Steven Spielberg pour le film La couleur violettetout en évoquant des éléments qui ont marqué sa carrière, comme la réalisation de l’album de Mickael Jackson Thrillerou la bande originale de Prince frais de Bel Airune série qui a propulsé la carrière de l’acteur Will Smith dans les années 1990.
Une émission avec la participation de Matteu Maestracci et Yann Bertrand, journalistes au service culture de franceinfo.
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