Le Premier ministre populiste de droite hongrois Viktor Orban soutient le candidat républicain américain qu’il qualifie de « pro-paix » en Ukraine. Son élection donnerait plus de poids à sa politique au sein de l’Union européenne.
Vu de Hongrie, ou du moins de son gouvernement, Donald Trump doit être élu car c’est une opportunité pour l’Europe et pour la paix. Et s’il est élu, l’Europe devra repenser son soutien à l’Ukraine, a déclaré ce dimanche 3 novembre le Premier ministre hongrois Viktor Orban, estimant que le continent « ne pourra pas supporter seul le fardeau de la guerre ».
Le Premier ministre hongrois soutient l’ancien président républicain des États-Unis dans son duel face à la candidate démocrate Kamala Harris lors de l’élection américaine de ce mardi 5 novembre.
Quelle paix en Ukraine ?
Viktor Orban s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine et a clairement indiqué qu’il pensait que Donald Trump partageait son point de vue et qu’il négocierait un accord de paix.
“Nous (en Europe) devons réaliser que s’il y a un président favorable à la paix en Amérique, ce en quoi je crois…, si ce que nous attendons se produit et que l’Amérique devient favorable à la paix, alors l’Europe ne peut pas rester pro-guerre”, a déclaré Viktor. » dit Orbán. Oui, mais quel genre de paix le Premier ministre populiste et nationaliste hongrois envisage-t-il ? Alors que l’Europe s’inquiète de l’impact du résultat des élections américaines sur la guerre en Ukraine et sur la sécurité du continent, Viktor Orban a déjà suscité la colère de Bruxelles en raison de ses liens étroits avec la Russie et de son opposition à l’aide à l’Ukraine.
Ce dernier point figurera en bonne place à l’ordre du jour de la réunion des dirigeants européens qui se tiendra à Budapest la semaine prochaine, a-t-il déclaré, alors que la Hongrie présidera encore quelques mois. Fort de cette position, Viktor Orban bloque depuis plus d’un an l’allocation de 6,6 milliards d’euros destinés à rembourser les Etats membres de l’aide militaire qu’ils apportent à l’Ukraine, rappelle Le Monde. Il a aussi ralenti pendant des semaines les négociations sur le versement d’une aide financière de 50 milliards d’euros à l’Ukraine jusqu’en 2027, finalement accordée en février dernier.
L’Europe anti-immigration est aussi pro-Trump, voire pro-Poutine
Main dans la main donc avec Donald Trump comme avec Poutine, en juillet dernier, Viktor Orban annonçait que son équipe aidait les collaborateurs du candidat républicain américain à élaborer des politiques sur les familles et l’immigration.
Le gouvernement d’Orban a mis en œuvre l’une des politiques anti-migrants les plus dures au monde. Dans cette nébuleuse européenne anti-immigration soutenant Donald Trump, citons la Slovaquie et son Premier ministre Robert Fico, l’Italie et sa leader Georgia Meloni, ainsi que les partis d’extrême droite comme l’AfD allemande, Vox en Espagne ou le Rassemblement national en France, selon Euro News.
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