Katy Perry et les inondations en Espagne

Thoiry (Ain), le 31 octobre

Je prends ma plume (électronique) en ce jour de brouillard pour vous écrire, ce que je n’ai jamais fait (tout a besoin d’un commencement), car en lisant votre quotidien ce jeudi, je l’ai trouvé un peu indécent. écrire un article prenant ¾ de page sur « L’incroyable anniversaire de Katy Perry à Genève »et quelques pages plus loin, découvrez un article ⅔ plus petit sur inondations catastrophiques et historiques en Espagne.

– Oui, Katy Perry était à Genève et a dégusté des plats régionaux typiquement suisses.

– Oui, elle a dépensé beaucoup d’argent dans cette belle ville du canton et visité des lieux emblématiques de la région.

– Oui, votre journal s’appelle la « Tribune de Genève » et Genève est proche de nous, alors que l’Espagne l’est moins.

– Oui, c’est une personnalité publique, donc sa vie privée doit (obligatoire ?) être publique.

– Non, elle ne voulait pas que cela soit connu, sinon elle l’aurait annoncé partout à l’avance et n’aurait pas signé de contrat de confidentialité.

– Oui, nous connaissons tous un ou plusieurs Espagnols.

– Oui, cet événement tragique nous touche car l’Espagne n’est pas si loin de nous, et une telle tragédie s’est déjà produite dans le passé en Suisse et en France, avec certes moins de morts, mais aussi de forts dégâts ; et cela se reproduira très certainement dans le futur.

Votre enquête minutieuse pour savoir absolument qui ont été les chanceux élus pour assister à cet événement de quarantaine, ce qu’ils ont apprécié et combien cela a coûté me laisse un goût un peu amer, compte tenu des pertes humaines et de la disparition du minimum vital ( eau, nourriture, logement, électricité, véhicule) que vivent actuellement les Espagnols ; sans compter la perte de souvenirs, papiers officiels et autres biens. Et ce n’est pas fini au vu de ce qui est annoncé pour aujourd’hui, 31 octobre.

Je comprends et apprécie que vos pages rapportent principalement des informations locales, ce qui est tout à fait normal étant donné le nom que porte votre gazette. Cependant, le nombre de mots pour chacun de ces deux articles aurait pu ou dû être inversé, ou du moins être égal. Ou mieux encore, celle de cette belle artiste reportée à un autre jour de publication.

Pas de soucis, je continuerai à lire vos textes avec plaisir, malgré ce petit « faux pas ».

Joëlle Horvath

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