Que faire lorsque les ressources financières manquent et que l’organisation des funérailles n’a pas été anticipée ? Qu’il s’agisse d’une crémation ou d’un enterrement, ce fardeau financier s’ajoute souvent à l’épreuve de deuil que vivent les familles.
Le coût moyen de l’organisation d’un enterrement en France est de 4 730 €. Soit plus de trois fois le montant moyen de la pension de retraite qui est de 1 400 €, selon une étude Simplifia Silver Alliance, sur le coût des décès en 2023. 60 % des proches chargés d’organiser les funérailles sont des femmes (59 %). , âgé de plus de 60 ans, avec des revenus limités.
Pour financer vos funérailles, plusieurs possibilités s’offrent à vous. De son vivant, la personne décédée peut avoir opté pour un contrat d’assurance « obsèques » et désigné un bénéficiaire pour recevoir le montant alloué pour les funérailles ou l’inhumation. Si ce n’est pas le cas, ce sont souvent les biens laissés par le proche décédé qui peuvent contribuer à couvrir les frais funéraires.
Mouvement du corps, préparation du corps, type de cérémonie… « Les prix des services funéraires varient énormément d’un prestataire à l’autre», prévient Ludovic Fernandez, avocat à l’antenne marseillaise de l’UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs conseille donc d’anticiper «faire des devis détaillés», précise l’avocat.
Depuis 2010, il existe un modèle de devis obligatoire pour les pompes funèbres, afin de permettre aux consommateurs de comparer plus facilement.
Quelle aide et comment y accéder ?
Prise en charge des frais funéraires d’un demandeur d’emploi : sous certaines conditions, les bénéficiaires de la CPAM peuvent par exemple percevoir un capital si le défunt était salarié ou demandeur d’emploi dans les trois mois précédant son décès. Cette allocation est versée à condition que le défunt soit décédé en cours d’indemnisation ou pendant une période d’indemnisation différée.
Le montant versé équivaut à 120 fois l’indemnité journalière que la personne décédée percevait ou était en train de percevoir.
Retirer des fonds du compte bancaire : Selon l’UFC Que-Choisir, les héritiers peuvent également retirer jusqu’à 5 000 € de fonds du compte bancaire du défunt pour couvrir les frais funéraires, à condition de justifier d’une facture. Même si les comptes bancaires sont fermés, les banques n’ont pas le droit de refuser.
Certaines mutuelles proposent également une couverture décès, et la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) peut contribuer aux frais via les pensions restantes dues au défunt.
Remboursement des frais funéraires pour un retraité : pour le décès d’un retraité, la personne qui paie les frais funéraires peut demander à être remboursée par la Cnav, si elle doit de l’argent au défunt, une somme qui peut atteindre jusqu’à 2 286,74 €.
Capital décès versé en cas de décès d’un agent public : Autre spécificité pour les fonctionnaires, leurs héritiers peuvent demander à l’administration patronale du défunt le versement d’une prestation de décès, précise le site economie.gouv.fr. Le montant est calculé et varie en fonction de l’âge du défunt au moment du décès, par rapport à l’âge légal de la retraite.
Aide de la mairie : Enfin, pour les personnes dont les ressources sont insuffisantes pour faire face aux frais, il est possible de demander à la mairie de prendre en charge gratuitement les frais d’obsèques. Dans ce cas, la mairie concernée évalue l’insuffisance de ressources et choisit la maison funéraire.
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