La liste d’attente continue de s’allonger. Aujourd’hui, dans le Loir-et-Cher, 1 200 personnes attendent d’avoir rendez-vous chez l’orthophoniste – un chiffre incroyable quand on sait que, pour pouvoir consulter, il faut déjà avoir une prescription de son médecin.
Les besoins sont divers : récupération du langage après un accident vasculaire cérébral, troubles « dys », difficultés d’élocution, de langage, de communication, d’apprentissage et de déglutition, etc.
Actuellement, il n’est donc pas rare d’attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous avec l’un des 97 professionnels du département – 65 orthophonistes indépendants, 32 salariés (mais pas tous à temps plein).
« Notre liste d’attente est toujours pleine »regrette Hélène Sagne, orthophoniste depuis vingt ans et membre du bureau du Collectif des orthophonistes du Loir-et-Cher (Colec). « Et cela fait plus de dix ans que nous nous plaignons de ce problème ! »elle se souvient.
Les besoins en soins orthophoniques augmentent alors que le nombre d’orthophonistes qualifiés augmente trop lentement.
Cette situation pose un problème sérieux en termes de santé publique : l’absence de soins entraîne des risques et des complications qui ont un impact sérieux sur la qualité de vie des patients.
Hélène Sagne, who practices in Blois, talks about « perte de chance »en particulier pour les personnes à risque d’accident vasculaire cérébral «des attaques plus massives». Le taux de guérison est le plus élevé dans les deux mois qui suivent l’accident, puis dans les six mois.
Impossible pour les orthophonistes de répondre à toutes les demandes de patients désespérés, qui viennent jusqu’à frapper à la porte du cabinet qu’Hélène Sagne partage avec Bérangère Lepain, à Blois. Face à ces délais d’attente déraisonnables, le conseil départemental s’est engagé à favoriser l’arrivée de stagiaires qui ont besoin d’être formés, insiste le premier.
Le Samu
orthophonistes
Mais cela ne suffit pas, c’est pourquoi la Fédération Nationale des Orthophonistes créée en juillet 2024 allo-ortho.comun site qui permet au grand public d’accéder à des informations pour répondre à ses questions et préoccupations. L’idée est aussi de permettre de gérer les urgences orthophoniques : «C’est un Samu d’orthophonie» summarizes Hélène Sagne, with « trois orthophonistes régulateurs pour notre service ».
Multipliez les séances
« L’idéepoursuit Bérangère Lepain, également orthophoniste, est de préparer le futur rendez-vous, et d’orienter la personne en priorité vers un ORL ou un ophtalmologiste ». « On estime qu’entre 15 et 20 % des évaluations que nous réalisons ne concernent pas des problèmes d’orthophonie. », appuie sa collègue Hélène Sagne. Au bout du fil, les orthophonistes régulateurs guident les gens « soit sur la fameuse liste d’attente ; soit le problème n’est pas l’orthophonie”.
Une fois le problème d’orthophonie avéré et le rendez-vous pris, le patient devra suivre plusieurs séances d’une trentaine de minutes chacune. « Nous sommes pris en charge, explains Hélène Sagne, avec un accompagnement psychologique mais aussi une démarche de guérison, d’éducation ou de rééducation. » Et Bérangère Lepain dénonce, pour conclure, l’usage excessif des écrans qui leur donne encore plus de travail : « L’impact sur le langage oral et le sommeil n’est plus à démontrer. Cela entraîne des problèmes de communication et le vocabulaire s’appauvrit. »
Comment se déroule une séance d’orthophonie ?
> L’orthophonie est une profession de santé appartenant à la famille des métiers du soin.
> Elle consiste à prévenir, évaluer et traiter les difficultés ou troubles : du langage et de la communication orale et écrite, des fonctions oro-myofaciales, des autres activités cognitives dont celles liées à la phonation, de la parole, du langage oral et écrit, de la cognition mathématique.
> Selon l’âge et la problématique, la séance dure entre 30 minutes et une heure.
> Les séances doivent être suffisamment répétées pour obtenir des résultats à long terme.
> Les méthodes font appel au jeu, à la répétition, au rythme, au dialogue ou à du matériel spécifique.
> L’orthophoniste peut recourir à des tests standardisés, comme des tests de langue qui évaluent la compréhension verbale, le vocabulaire et la grammaire (à l’aide de supports ludiques, de logiciels, etc.). Mais il existe également des tests non standardisés qui peuvent être adaptés aux besoins spécifiques du patient.
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