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pourquoi la création d’un « homicide routier » est-elle stoppée ?

Antoine Bienvault // Crédit photo : LOUAI BARAKAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
11h24, le 1er novembre 2024

La violence routière continue de faire régulièrement l’actualité. Autrefois évoquée, la création d’un « homicide routier » est aujourd’hui au point mort. La faute à la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Mais certains députés entendent remettre le dossier au goût du jour.

Le procès de l’automobiliste qui a mortellement fauché Antoine Alleno se tient à Paris. Ce dernier comparaissait pour « homicide involontaire », terme actuellement en vigueur dans le cadre des infractions routières de ce type. Car, malgré les promesses et la volonté des parlementaires, la création d’une « homicide routière » réclamée par de nombreuses associations de victimes n’a toujours pas vu le jour.

Revers

Pourtant, c’était un bon début. Voté pour la première fois en première lecture à l’Assemblée en janvier, le texte a été suspendu après la dissolution de l’hémicycle en juin. Un revers malheureux pour les familles des victimes qui réclament depuis longtemps une requalification de ce type de criminalité.

« Un individu qui roule à 160 km/h, ou qui est ivre, pour les familles des victimes, ce n’est pas compréhensible que cela soit qualifié d’homicide involontaire », s’insurge Jérôme Moreau, vice-président. Victime du président français. “C’est une victimisation secondaire qui ne reflète pas la réalité des faits”, poursuit-il au micro d’Europe 1.

Les députés déterminés à faire adopter cette loi

Salué par l’ensemble de la classe politique en première lecture, le projet de loi devrait prochainement revenir sur la table des parlementaires, comme l’explique le rapporteur du texte, le député LR Éric Pauget. « Les feux sont au vert. J’ai des assurances des ministres de la Justice et des Relations avec le Parlement. Nous pourrons réinscrire le texte en décembre ou janvier. C’est un texte qui, à mon avis, va aboutir, car personne ne remet en cause l’idée de créer la délinquance routière dans le Code pénal”, insiste l’élu.

Si la loi est adoptée, elle pourrait pousser les magistrats à prononcer des peines plus sévères contre les auteurs de ce type de délits.

 
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