Publié le 29 octobre 2024 à 19h38
Après vingt jours de procédure et d’allers-retours entre la France et la Suisse, le principal suspect du meurtre de Philippine a accepté d’être extradé vers la France, a annoncé mardi son avocat sur BFMTV.
Cela fait vingt jours que les poursuites dans l’assassinat de Philippine, l’étudiante de 19 ans retrouvée morte et enterrée au bois de Boulogne le 21 septembre à Paris, sont suspendues. Et elle pourrait enfin avancer. Le principal suspect dans cette affaire, un homme arrêté en Suisse le 24 septembre, a finalement accepté d’être extradé vers la France.
“Mon client a décidé d’accepter l’extradition pour être déféré aux juges français et s’exprimer sur le dossier”, a annoncé Me Florence Yersin, son avocate mardi soir sur BFMTV. Les autorités suisses organiseront le transfert du détenu de la Suisse vers la France. »
Une demande d’extradition formulée le 9 octobre
Dès la découverte du corps de Philippine, une information judiciaire a été ouverte pour viol et homicide. Trois jours plus tard, un Marocain de 22 ans a été identifié comme principal suspect et arrêté à la gare centrale de Genève. La France a alors déposé une demande d’extradition le 9 octobre mais le suspect a dans un premier temps refusé d’être transféré.
Depuis, le suspect a pu s’entretenir avec son avocat. “Mon client a pris sa décision après avoir compris les tenants et les aboutissants de la procédure d’extradition (…) C’est un choix éclairé de sa part”, a expliqué Me Florence Yersin mardi soir.
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Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, « à la fin de sa peine », selon le parquet de Paris. Il a ensuite été placé en centre de rétention administrative à Metz. Il a ensuite été assigné à résidence dans un hôtel où il ne s’est jamais rendu. N’ayant pas respecté son obligation de déclaration, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.
Ce meurtre a suscité une immense émotion en France mais aussi un débat public virulent, exploité par les défenseurs d’une immigration plus dure. Un rassemblement a ainsi été organisé par des associations proches de l’extrême droite. D’autres ont souligné l’inefficacité des procédures administratives, déclenchant une fois de plus un débat politique animé sur la nécessité ou non de nouvelles réformes.
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