Marina Sgard // Crédit photo : Europe 1
11h06, le 27 octobre 2024modifié pour
11h46, le 27 octobre 2024
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, Pierre Lellouche a déclaré que la guerre entre l’Ukraine et la Russie « n’a pas de but ». Il s’interroge sur la gestion d’une paix future alors qu’il faudrait garantir la sécurité de l’Ukraine avec un budget de défense.
Une guerre inutile. Alors que le combat se poursuit ce dimanche 27 octobre au matin avec une cinquantaine de drones ukrainiens abattus par la Russie, le bilan devient lourd pour l’Ukraine. Pourtant, pour Pierre Lellouche, cette guerre « n’a aucun but » et aurait dû être évitée. « Nous ne connaissons pas le but de la guerre. Qu’est-ce que renverser Poutine ou refaire les frontières de 91 ? Cette guerre n’a pas de but », a déclaré l’ancien député et spécialiste des questions internationales.
Vers une paix sous l’emprise des conditions ?
Pierre Lellouche s’indigne de l’impact de la guerre en Ukraine alors que, selon lui, elle aurait pu être évitée. Pour l’avenir, il envisage un statut de neutralité pour l’Ukraine. Deux ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine parlait déjà du « statut neutre » de l’Ukraine comme d’une condition préalable à la fin du conflit. Pour l’ancien député, la paix est possible mais les conditions sont multiples. Les garanties de sécurité pour l’Ukraine qui découleraient de l’adhésion à l’OTAN constituent l’un des problèmes qui se poseront. « Qui s’occupera de la reconstruction de l’Ukraine, soit 700 milliards d’euros ? Qui assurera la sécurité du pays s’il entre dans l’Union européenne et avec quel budget de défense ? Nous sommes confrontés à des questions majeures que personne ne se pose », explique Pierre Lellouche. « Comment allons-nous gérer la paix ? conclut-il finalement.
En difficulté, l’Ukraine doit renoncer à tenter de récupérer les territoires conquis par la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dévoilé mercredi son “plan de victoire” lors d’un discours très attendu dans lequel il a exclu toute concession territoriale à la Russie et a appelé l’Occident à l’inviter dans l’Otan.
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