Cela s’appelle l’Opération Harpie. Nommé d’après le rapace le plus puissant endémique de la forêt guyanaise. Son objectif : lutter contre « mineurs »ou des mineurs d’or illégaux au Brésil. Depuis 2008, le système fait travailler conjointement les gendarmes et les forces armées en Guyane. En soutien du 9e Régiment d’infanterie de marine, des soldats du 21e RIMa de Fréjus ont été déployés de mai à octobre, afin de participer à la protection de la forêt, des populations qui y vivent et de freiner le pillage des ressources naturelles. .
L’orpaillage illégal a en effet de graves conséquences, notamment environnementales, dont les premières victimes sont les populations amérindiennes : cours d’eau pollués, poissons empoisonnés au mercure, entraînant de graves problèmes de santé, mais aussi déforestation et perte de biodiversité.
Pour mesurer l’ampleur du phénomène, il suffit de compter : chaque année, une tonne d’or est extraite légalement du sol guyanais, contre cinq tonnes par les orpailleurs illégaux. Quelque cinq cents sites illégaux d’exploitation aurifère ont été identifiés.
En six mois de déploiement sur les rives du Maroni, et plus particulièrement dans le bassin de Maripasoula qui fournit à lui seul 30 % de l’or produit en Guyane, les militaires varois ont appris à connaître les pratiques des garimpeiros. L’opportunité pour C’était le matin pour suivre ces soldats, dans la forêt et le long du fleuve Maroni. Un reportage à découvrir en vidéo.
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