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Israël prétend mener des « frappes de précision » en Iran

La paix semble s’estomper dans le Portique Est : dans la nuit de vendredi à samedi, Israël a frappé des cibles militaires en Iran.

ATS

Israël a annoncé samedi le lancement de “frappes de précision” sur des cibles militaires en Iran, en représailles à des attaques contre lui, au moment où plusieurs explosions ont été entendues par l’AFP à Téhéran.

La télévision d’État iranienne a fait état de “six fortes explosions” autour de la capitale iranienne. Ils sont “liés à l’activation du système de défense aérienne contre l’opération du régime sioniste qui a attaqué trois sites en périphérie de Téhéran”, a indiqué la chaîne, faisant référence à Israël que la République islamique ne reconnaît pas.

Les attaques israéliennes en Iran relèvent de la « légitime défense », selon la Maison Blanche. Les Etats-Unis ont été informés au préalable par leur allié Israël de ces attaques, mais Washington n’est pas impliqué dans cette opération, a indiqué un responsable américain de la défense.

Celles-ci surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées il y a un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et par son extension au Liban voisin, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah. Ces deux mouvements islamistes sont alliés de l’Iran qui les arme et les finance.

Téhéran a tiré environ 200 missiles sur Israël le 1er octobre, dont plusieurs missiles hypersoniques pour la première fois. Israël avait promis de faire payer l’Iran pour cette attaque.

“En réponse aux mois d’attaques continues du régime iranien contre l’Etat d’Israël, l’armée israélienne mène actuellement des attaques ciblées contre des cibles militaires en Iran”, a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.

« Le régime iranien et ses alliés dans la région ont continué d’attaquer Israël depuis le 7 octobre (2023) – sur sept fronts – y compris des attaques depuis le sol iranien (…). L’État d’Israël a le droit et le devoir de répondre. Nos capacités défensives et offensives sont pleinement mobilisées », a encore assuré l’armée israélienne.

Les premières détonations ont eu lieu vers 2h15 heure locale (00h45 samedi heure suisse), principalement à l’ouest de Téhéran, selon l’agence de presse officielle IRNA.

Après une série de six détonations rapportées dans la nuit par la télévision d’État, les journalistes de l’AFP ont entendu et vu des détonations continues accompagnées de traînées lumineuses depuis le centre de Téhéran.

Téhéran a annoncé la suspension de tous les vols dans son espace aérien jusqu’à nouvel ordre.

“Aucun incendie ni explosion” n’a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a indiqué l’agence de presse locale Tasnim.

“Autodéfense”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mené samedi une réunion de bilan avec les plus hauts responsables militaires et sécuritaires du pays après avoir lancé des « frappes de précision » contre l’Iran, a déclaré son porte-parole.

La réunion, à la base militaire de Kirya à Tel-Aviv, s’est déroulée en présence “du ministre de la Défense, du chef d’état-major de l’armée, du chef du Mossad (renseignement étranger) et du chef du Shin Bet (renseignement intérieur)”. . a ajouté le porte-parole dans un communiqué.

Washington a déclaré qu’il « comprend que les attaques ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manœuvres d’autodéfense et surviennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre ».

Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre ont été présentés par Téhéran comme des représailles aux attaques israéliennes au Liban, qui ont coûté la vie au général iranien et chef du Hezbollah Hassan Nasrallah fin septembre.

Ce dernier, qui dirigeait le mouvement libanais depuis plus de 30 ans, entretenait des liens étroits avec l’Iran.

Les responsables iraniens ont également justifié cette opération comme une réponse à l’assassinat sur leur territoire, attribué à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.

Ces dernières semaines, l’Iran a joué à la fois la tension et la détente face aux menaces de représailles israéliennes sur ses tirs de missiles.

“Nous vous frapperons encore douloureusement” en cas d’attaque, a prévenu le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique chargée de défendre le régime de la République islamique.

Voyage diplomatique

Dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s’est engagé dans une intense campagne diplomatique, visitant tous les pays du Moyen-Orient à l’exception d’Israël en deux semaines.

« Nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix », a insisté à plusieurs reprises Araghchi, assurant toutefois que l’Iran est « totalement prêt à affronter une situation de guerre ».

En avril, Téhéran avait déjà lancé des missiles et des drones contre Israël, lors d’une opération inédite après une attaque meurtrière contre son consulat en Syrie, imputée à l’armée israélienne.

Des détonations ont ensuite été signalées dans le centre de l’Iran, de hauts responsables américains évoquant dans les médias une réponse israélienne. Israël, pour sa part, n’a jamais revendiqué la responsabilité de l’attaque.

L’Iran, de son côté, a minimisé ces détonations dont l’origine n’a jamais été clairement expliquée.

– Attaque israélienne en Syrie –

En Syrie, l’agence de presse officielle a annoncé qu’Israël avait mené dans la nuit une frappe aérienne depuis le Golan occupé et l’espace aérien libanais voisin contre des « positions militaires » sur son territoire.

“Notre défense antiaérienne a fait face aux missiles ennemis et en a abattu certains”, a indiqué la Source.

“La défense anti-aérienne a été activée” dans plusieurs régions, notamment à Homs (centre), Damas et ses environs, pour “tenter de toucher des avions israéliens traversant l’espace aérien syrien”, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH (Observatoire syrien pour l’humanité). Rights), une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

L’Irak, de son côté, a annoncé la suspension du trafic dans tous ses aéroports jusqu’à nouvel ordre en raison de « tensions régionales ».

Des factions de la « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de groupes armés irakiens alliés à Téhéran, ont revendiqué samedi à l’aube une attaque de drone contre une « cible militaire » dans le nord d’Israël, après l’annonce d’attaques des forces israéliennes contre Iran. .

ATS

 
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