Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
23 octobre 2024 à 20h02
; mis à jour le 23 octobre 2024 à 20h58
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Nouvelles scènes de violences ce mercredi 23 octobre 2024 à Centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, au sud de Montpellier. Narratif.
Vers 14h30, lors de la promenade dans le bâtiment 1B, un détenu de 26 ans, reconnu coupable d’une récidive de conduite sans permis sous l’emprise de l’alcool, a sorti une bombe de gaz poivré et en a aspergé deux autres détenus. Le premier, âgé de 23 ans, a été reconnu coupable de vol aggravé avec récidive, usage illicite de stupéfiants, séjour irrégulier sur le territoire français et détention sans motif légitime d’une arme coupante ou incapacitante de catégorie D, le second, âgé de 26 ans, a été reconnu coupable de vol répété aggravé et fausse identité.
Suite à cette attaque, un mouvement de foule s’est produit. Le deuxième détenu, touché par le gaz poivré, a été frappé avec une chaussette alourdie par un objet… Et en réponse il a sorti un couteau en céramique et il a poignardé son agresseur du côté gauche, provoquant une blessure d’une vingtaine de centimètres.
Le prisonnier blessé – originaire d’Alès, dans le Gard – a été immédiatement soigné et transporté aux urgences du CHU de Montpellier, puis transféré en urgence absolue, compte tenu de son état grave, au service d’anesthésie et de réanimation du Dar. A l’âge de 36 ans, il a été reconnu coupable de menaces de crimes et de crimes contre les personnes, de violences contre le personnel soignant, ainsi que de menaces de mort et de violences répétées contre des personnes qui étaient conjoints, concubins ou pacsés.
110 matelas au sol
Le syndicat institutionnel Ufap Justice Unsa condamne « cet événement grave qui intervient dans un contexte de surpopulation carcérale record. Aujourd’hui, la situation est critique et continue de s’aggraver. « Le centre pénitentiaire accueille 110 matelas au sol et enregistre un taux d’incarcération explosif, notamment par les tribunaux de Nîmes et d’Alès » par la voix de sa déléguée, Marine Orengo.
Il ajoute que « cette surpopulation 980 prisonniers pour 587 places en plus de provoquer une promiscuité et des tensions liées aux conditions de détention, créant également des règlements de compte dans un contexte de trafics et de guerre territoriale. Notre prison n’arrive plus à absorber le flux de détenus venant des tribunaux du Gard et que la maison d’arrêt de Nîmes ne peut plus gérer. Nous tirons une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur cette situation qui met quotidiennement en danger le personnel pénitentiaire, impliqué dans de violents conflits entre détenus”.
« Un vrai supermarché »
La juge Unsa de l’Ufap « appelle en urgence au incarcération hors de la direction interrégionale de Toulouse des détenus de la région de Nîmes, la situation est intenable et une perquisition sectorielle de cette prison a été engagée. un vrai supermarchéoù l’on trouve facilement des grenades lacrymogènes, des couteaux, des smartphones et des stupéfiants.” Le syndicat attend des réactions rapides de la part des autorités.
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