Ce sont les conditions de travail qui m’ont fait rester. Le Dr Thomas Garreau, médecin hospitalier en anesthésie et réanimation au CHU d’Orléans, n’avait aucune raison de s’installer en région Centre-Val de Loire. « Je suis Bordelais de sang et d’héritage »s’est-il confié lors d’une table ronde lors de la journée régionale des études de médecine, organisée samedi 5 octobre, à Blois, par le Syndicat des stagiaires en médecine de la région Centre-Val de Loire et l’Association des stagiaires de Tours. « Mais comme je n’avais pas le classement nécessaire pour rester à Bordeaux, je suis arrivé ici. J’ai effectué mon stage de cinq ans à l’université de Tours, durant lequel j’ai rencontré ma compagne qui n’était pas non plus originaire de la région. Je n’aurais jamais pu travailler au CHU de Tours par manque de gentillesse. En revanche, j’ai trouvé une équipe du CHU d’Orléans qui m’a fait continuer dans cet établissement. »
« Il n’y a pas que les grandes villes à découvrir »
Stéphanie Rist, ancienne interne et aujourd’hui rhumatologue et députée du Loiret, avoue avoir apprécié la qualité de vie en région Centre-Val de Loire lors de son stage. Lorsqu’il a dû choisir d’exercer entre Chartres et Orléans, il a opté pour la préfecture du Loiret : « L’attractivité de la ville a permis à mon mari de trouver plus facilement du travail. »
Pauline Bolusset, interne en médecine générale, est arrivée en région Centre-Val de Loire il y a un an. « J’ai grandi à Nancy et j’y suis allé à l’école. J’avais envie de partir et de découvrir autre chose. Je suis arrivé à Tours. » Le cadre de vie était important pour elle. “Quand tu travailles 50 heures par semaine, tu ne veux pas sortir seul, Pauline, qui a organisé des événements pour le syndicat des médecins de médecine interne, est d’accord. Il est important de découvrir la région dans son ensemble et pas seulement les grandes villes. Moi-même, je ne connaissais pas le monde rural en arrivant ici. »
Pour la députée Stéphanie Rist, il faut briser l’isolement au sein de la pratique médicale. « Si vous êtes seul, les conditions de travail sont trop dures et inquiétantes. Nous restons dans un endroit où nous avons le sentiment de prendre soin de notre patient.confier.
« Accompagner avec bienveillance »
Floriane Rivière, directrice générale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tours, explique que la question de l’attractivité ne se pose pas de la même manière selon les cycles des étudiants en médecine. « Accompagner les étudiants avec bienveillance est essentiel, assure. Aujourd’hui, les hôpitaux universitaires ne peuvent plus accueillir autant d’étudiants pour des raisons de qualité de formation et d’encadrement. Au cours du troisième cycle d’études, des questions se posent concernant la garantie des conditions de travail et la parentalité pour permettre l’épanouissement. Un service qui ne prend pas en compte les conditions de travail est un service répugnant. »
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