C’est presque devenu une habitude : le prix de l’or affiche – pour la 2ème journée consécutive – un nouveau record en séance ce mercredi matin. S’élevant à plus de 2 758 dollars, l’once est à son zénith historique. En hausse de plus de 33% depuis début janvier, la valeur refuge profite actuellement des tensions géopolitiques toujours très fortes au Moyen-Orient, et des incertitudes liées à l’élection présidentielle américaine, qui aura lieu dans moins de deux semaines.
La hausse de l’or, qui a dépassé les 2 500 dollars en août, s’est encore accélérée ces dernières semaines. Avec près de 100 dollars de croissance mensuelle depuis cet été, l’once bénéficie d’un alignement des planètes rarement observé : baisse des taux directeurs, incertitudes économiques, risques politiques élevés, baisse du dollar… Tirée par la demande des Etats, et à un moindre degré. Dans une mesure plus grande que celle des particuliers, le métal jaune a explosé sur les compteurs, au-delà des prévisions des analystes les plus optimistes, qui anticipaient un prix de 2.700 dollars à moyen terme.
Qu’en est-il d’une reprise du dollar ?
Déjà plus de cinquante dollars au-dessus de ces prévisions, l’once pourrait in fine atteindre 2 900 $ d’ici la fin de l’année et 3 000 $ à moyen terme. Pour Quasar Elizundia, stratège chez le courtier Pepperstone, les futures baisses de taux de la Fed, moins claires que prévu, pourraient cependant ralentir sa hausse dans les semaines à venir.
De plus, même si un éventuel retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis pourrait générer une incertitude favorable à l’or, ses politiques économiques largement inflationnistes pourraient avoir un impact négatif sur le métal en augmentant les pressions inflationnistes et les taux d’inflation. intérêts et, par conséquent, en renforçant le dollar,
il croit aussi.
Une demande très solide
Mais ses qualités intrinsèques (une matière première rare à l’offre limitée) et son statut de valeur refuge de plus en plus renforcé dans un contexte de forts troubles politiques, pourraient aussi lui conférer une certaine résilience malgré une hausse des prix. dollar.
D’un point de vue risque/récompense, il existe des raisons d’investir dans l’or
considère Arnout van Rijn, gestionnaire de portefeuille rattaché à l’équipe multi-actifs de Robeco, dans ce sens. Loin de nous considérer comme des « passionnés de l’or », notre équipe multi-actifs a néanmoins procédé à une allocation tactique à l’or, en parallèle de notre allocation générale aux matières premières. La demande des banques centrales, la richesse croissante de l’Asie et les libéraux de droite sont les principaux moteurs de notre optimisme.
précise-t-il dans une note publiée mardi 22 octobre.
Même dans l’hypothèse d’une correction d’ici fin décembre, le bilan de l’or en 2024 sera forcément excellent. Début janvier, l’once se vendait à moins de 2 050 dollars…
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