Le Dr Benoît Vogt, urologue, n’a pas choisi un hôpital universitaire. Cela ne l’a cependant pas empêché de consacrer une part importante de son activité à la recherche. « Mon temps libre, celui que je n’aurais pas eu si nous n’avions pas eu un vrai service, ici à la polyclinique de Blois. » Depuis douze ans, il travaille sur de nouvelles sondes. « Ceux qui servent à drainer l’uretère bouché par un calcul ou une tumeur permettent un bon écoulement des urines entre le rein et la vessie, mais irritent la vessie. Les patients s’en plaignaient, ils devaient uriner fréquemment et nous avons eu l’idée à la polyclinique de couper la partie inférieure de la sonde, inutile au drainage, et de la remplacer par un fil de la taille d’un cheveu. Pour qu’ils puissent enfin revivre. »
La recherche sur les tumeurs se poursuit
La modification était en réalité bien plus complexe que cela et des brevets furent délivrés : français, européens, américains, brésiliens, japonais et chinois. Après des années de travail, les sondes du Dr Vogt ont été commercialisées dans le monde entier. « Au départ, c’était un pari sans financement, puis j’ai travaillé avec des laboratoires quand ils étaient intéressés par le résultat. » Avant d’en arriver là, il fallait évidemment consolider l’idée, la faire connaître, convaincre les médecins et démarcher les industriels. Une approche assez unique dans le secteur privé, mais largement reconnue dans le domaine de l’urologie et même primée.
« J’ai fait publier 17 articles sur le sujet dans des revues scientifiques, reconnues par mes pairs du monde entier. Et depuis sept ans, 153 citations, soit environ 3 par mois. Il est important de sauver des vies mais aussi de gérer au mieux la vie des patients. » La sonde née à la polyclinique de Blois a été commercialisée par le laboratoire Rocamed et est distribuée dans le monde entier. Et les recherches se poursuivent sur la meilleure façon de drainer les tumeurs.
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