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Taxer les grands voyageurs aériens, une idée qui prend son essor en et en Europe

Alors que l’ONG Générations futures plaide en pour la mise en place d’une taxe sur les grands voyageurs, l’idée fait également son chemin en Europe.

La New Economics Foundation a publié jeudi une étude sur les impacts d’une telle taxe sur le trafic aérien.

Avec un objectif : réduire l’usage de ce moyen de transport particulièrement nocif pour la planète.

Faire payer les plus gros pollueurs. Alors qu’en France le débat s’est ouvert pour augmenter la fiscalité du secteur aérien (nouvelle fenêtre)plusieurs ONG militent pour l’instauration de taxes plus justes pour réguler ce mode de transport particulièrement émetteur de gaz à effet de serre. En septembre dernier, le Réseau Action Climat lançait l’idée d’une « taxe grands voyageurs » en France (nouvelle fenêtre) faire payer les plus gros utilisateurs de ce mode de transport. Une idée désormais reprise au niveau européen.

Dans une étude publiée jeudi 17 octobre (nouvelle fenêtre)la New Economics Foundation a, à son tour, quantifié les bénéfices d’une telle mesure en Europe occidentale. Car quand on parle d’avions, c’est une minorité de la population qui émet la majorité des gaz à effet de serre. « En Europe occidentale, notre analyse montre que les ménages aux revenus les plus élevés (plus de 100 000 euros par an) sont au moins six fois plus susceptibles d’effectuer trois allers-retours ou plus par an (pour les loisirs) que les ménages aux revenus les plus faibles (moins de 100 000 euros par an). 20 000 euros par an) », souligne le rapport.

Moins de CO2 et plus de revenus

D’où l’idée de cette « taxe sur les voyageurs fréquents en avion » qui pénaliserait les personnes aux revenus les plus élevés lorsqu’elles effectuent davantage de voyages en avion. « La mise en place d’un taxe sur le kérosène (nouvelle fenêtre) ou une autre forme de taxe carbone pour les vols doit être privilégiée », précise la New Economics Foundation avant d’ajouter que la TGVA pourrait achever la mise en place de cette fiscalité. UN « Un outil clé permettant au public de percevoir l’action climatique comme équitable et d’éviter toute réaction négative contre les politiques et la transition verte en général. »

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Selon les données de l’organisation, la mise en œuvre de la taxe au cours de l’année 2028, le temps de réfléchir au processus, « devrait réduire les émissions de carbone de l’aviation européenne de 21 % » tout en pénalisant seulement « 4,5 % de la population de l’Europe occidentale ». Par ailleurs, la mise en œuvre de cette TGVA pourrait générer jusqu’à 63,6 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires pour l’ensemble de l’Europe, souligne la New Economics Foundation.

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Fondation pour la nouvelle économie

À l’instar de l’idée lancée par le Réseau Action Climat, la fiscalité serait indexée sur le nombre de vols par an, la distance et la classe réservée par le voyageur.

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Fondation pour la nouvelle économie

Avec des résultats concrets attendus : une réduction de 26 % du nombre de passagers en 2028, une réduction de 21 % des émissions de gaz à effet de serre et une augmentation de 607 % des revenus liés au secteur aérien. Des bénéfices réalisés en taxant une minorité de ménages européens, “Dans la plupart des pays d’Europe occidentale, entre 75 et 80% de la population ne serait pas concernée par la TGVA, car elle ne prend pas l’avion du tout ou ne fait qu’un aller-retour en avion par an”, rappelle l’étude. Au niveau national, en France, 22,4 % de la population serait susceptible de payer la TGVA au moins une fois par an.


Annick BERGER

 
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