La est-elle tombée dans une situation exceptionnelle ?

La est-elle tombée dans une situation exceptionnelle ?
La France est-elle tombée dans une situation exceptionnelle ?

Vendredi 18 septembre, aucun département n’est plus en alerte rouge « inondation » ou « pluie ». Un soulagement pour les populations de ces zones, même si 19 départements du sud de la sont toujours concernés par la vigilance orange : neuf d’entre eux sont maintenus en vigilance orange pour « inondations » (Loire, Puy-de-Dôme, Haute-Loire , Alpes Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Gard, Landes et Pyrénées-Atlantiques) tandis que 10 sont concernées par une alerte « pluie-inondation » (Dordogne, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn -et-Garonne, Tarn, Gers, Haute-Garonne, Ariège, Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques) comme l’indique Météo France.

Ce mois de septembre a été le plus humide depuis 25 ans, ce qui en fait un mois exceptionnel à bien des égards. Il y a eu 60 % de précipitations en plus que les années précédentes. Les pluies des derniers jours se sont donc déversées sur des sols détrempés, dans un contexte de nappes phréatiques, dépassant même les trois quarts de la France.

Normalement, cette nappe phréatique ne pose pas de problème en cas de pluie. Mais cette semaine, le National Geological Survey a confirmé qu’il existe un risque d’inondations de « niveau croissant » dans certaines régions, ce qui signifie que les réserves d’eau souterraines sont si importantes qu’elles peuvent monter jusqu’au niveau du sol et créer des inondations superficielles. .

Le réchauffement climatique et les variations climatiques qu’il induit posent sans doute la question de la reproduction de tels événements météorologiques, et surtout de leur fréquence. Rien ne semble indiquer avec certitude pour l’instant que ces inondations se produiront chaque année sans exception, car ces pluies intenses sont également liées au positionnement des masses d’air dans l’atmosphère et aux conditions de température. Épisodes également appelés « épisodes méditerranéens ».

En revanche, du fait du changement climatique, la tendance pour les années à venir est à une alternance entre des phénomènes de précipitations intenses et des phénomènes de sécheresse aiguë. Des études scientifiques, par exemple, ont récemment déterminé que les précipitations provoquées par l’ouragan Milton, qui a causé au moins 16 morts aux États-Unis, étaient environ 20 à 30 % plus élevées en raison du changement climatique.

Pour obtenir les données, les scientifiques insèrent tous les paramètres de la tempête en question (humidité, vents, pression atmosphérique, type de nuages) dans un modèle informatique qui simule le climat actuel, c’est-à-dire le climat d’un monde réchauffé de 1,3 °C. par rapport à la période préindustrielle. Et ils examinent également comment ce même événement météorologique se serait comporté dans le contexte climatique des années 1800, lorsque les gaz à effet de serre issus des activités humaines ne servaient pas encore de couverture chauffante. C’est ainsi qu’ils peuvent mesurer avec précision l’influence du réchauffement climatique.

Se protéger nécessite d’adopter de bons comportements face au risque climatique, comme savoir par exemple que sur une route inondée, 30 cm d’eau en mouvement peuvent suffire à emporter une voiture. Deuxièmement, les alertes météorologiques se sont déjà améliorées et cela devrait continuer. On pourrait citer les lidars, ces instruments avancés capables d’anticiper la formation de nuages ​​dangereux. Enfin, l’adaptation passe évidemment aussi par un aménagement du territoire avec moins de surfaces bétonnées et une meilleure connaissance des zones inondables. La recherche travaille là-dessus depuis de nombreuses années.

Pour mieux prédire les risques d’inondations urbaines, une équipe du CNRS a par exemple créé, à partir de la maquette d’une ville imaginaire, une maquette en métal et plastique de cinq mètres sur cinq avec laquelle il est possible d’inonder les rues une à une. un sur demande pour simuler des scénarios d’inondation. Cela permet de voir comment l’angle d’une intersection, la largeur ou la longueur d’une rue, le relief ou encore la surface peuvent bloquer ou favoriser l’écoulement de l’eau autour des habitations.

 
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