40 ans plus tard, le mystère reste entier. Que s’est-il passé le 16 octobre 1984 à Lépanges-sur-Vologne, ce petit village des Vosges ? En fin d’après-midi, Grégory, un petit garçon de 4 ans, a disparu. Plus aucune trace de lui au domicile familial. Un corps a finalement été retrouvé quelques heures plus tard, pieds et poings liés, à Vologne, à sept kilomètres de la maison de ses parents, le couple Villemain. Un meurtre énigmatique dont le coupable n’a jamais été identifié.
En 2024, l’enquête avance lentement mais sûrement, notamment grâce au volet scientifique. L’utilisation de nouveaux outils plus efficaces pour tracer les appels téléphoniques anonymes constitue une avancée majeure pour les enquêtes. « Nous attendons de savoir, si c’est possible, à partir des enregistrements du corbeau, identifier l’empreinte vocale du corbeau. Ensuite, on pourra faire des comparaisons avec les voix enregistrées de l’époque pour tenter d’identifier le corbeau”, raconte sur Europe 1, Maître Chastant-Morand, avocat des parents de Grégory.
Plus de 17 000 pièces de procédure
De nouvelles analyses stylométriques, concernant certaines lettres, sont également en cours. Tout comme les nouvelles comparaisons d’ADN. Un travail minutieux dans ce dossier composé de plus de 17 000 pièces de procédure. Dans le même temps, les auditions se poursuivent. «À l’heure actuelle, les informations complémentaires se poursuivent. Des témoins sont convoqués pour s’expliquer et répondre aux questions du président de la chambre de l’instruction ou des gendarmes à la demande de ce même président”, ajoute l’avocat.
Au total, plus de 200 personnes sont directement ou indirectement citées dans l’enquête. De précieux témoignages. Comme en 2017 avec les mises en examen pour enlèvement et meurtre du couple Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, et de Murielle Bolle. Des actes d’accusation finalement annulés un an plus tard pour vices de procédure, mais qui peuvent être réédités à tout moment.
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