News Day FR

Le prix Nobel d’économie récompense les travaux sur la liberté humaine…

La question que se sont posées Daron Acemoglu et James A. Robinson, et qui leur a valu le prix Nobel d’économie – enfin, ce n’est pas le nom exact, mais peu importe – est : pourquoi certains pays réussissent-ils alors que d’autres échouent ? La réponse est claire : parce que certains ont un bon gouvernement.

Cette réponse peut vous sembler évidente, comme enfoncer une porte ouverte : depuis quand doute-t-on que l’État influence la prospérité des gens ? Eh bien, depuis que les théories déterministes sur le climat ou la domestication animale ont émergé, tout cela est l’œuvre de Jared Diamond, l’auteur du célèbre Effondrement. Ou alors puisque les libertaires considèrent que le meilleur État est l’État minimal. Enfin, puisque certains théoriciens estiment qu’il suffit qu’un pays ait été colonisé pour être condamné à la pauvreté éternelle.

Dans leur travail fondateur Pourquoi les nations échouent (Pourquoi les nations échouent), Acemoglu et Robinson démontrent qu’un pays colonisé peut devenir prospère après la décolonisation, comme le montrent des exemples comme le Botswana, Singapour ou la Nouvelle-Zélande. Ce qui compte le plus, ce sont les institutions que le pays adoptera par la suite.

En résumé, ils distinguent les pays qui développent des institutions « inclusives », promouvant l’innovation et la participation citoyenne, de ceux qui excluent une partie de leur population. Ils soutiennent que les pays dotés d’institutions « extractives », où le pouvoir et la richesse sont concentrés entre les mains d’une élite, restent pauvres, tandis que ceux dotés d’institutions inclusives prospèrent.

C’est ainsi que le Botswana, bien que colonisé, a mis en place des institutions inclusives après son indépendance en 1966, respectant les droits de propriété et promouvant une gouvernance transparente. Grâce à cela, le Botswana a connu une forte croissance économique, une politique redistributive et une couverture santé supérieure à celle des autres pays africains.

Bref, ce prix Nobel envoie un véritable message d’espoir : les hommes font leur histoire, et ils peuvent connaître l’histoire qu’ils font.

Nous en reparlerons Écoute plus tard

Conférence écouter 3 minutes

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :