Tout comme lors des élections fédérales et régionales, où il avait opté pour une stratégie de fermeté et d’exclusion vis-à-vis du Vlaams Belang, Bart De Wever avait encore une fois raison, cette fois au niveau communal. . En se présentant aux électeurs anversois comme le rempart contre l’arrivée de l’extrême gauche à la tête de la ville et en jouant sur la « peur des communistes », il a réussi à contenir la montée au pouvoir du PVDA, l’aile flamande du parti. le PTB. Alors que les derniers sondages créditaient le PVDA d’un potentiel de près de 25% des suffrages à l’issue de la campagne municipale, le parti marxiste a finalement conquis plus de 20,2% des suffrages. Une progression fulgurante par rapport aux 8,72% obtenus il y a six ans. Jos D’Haese, chef du groupe PTB au Parlement flamand, a également en partie réussi son pari. En adoucissant l’image de son parti, en abordant des questions qui touchent la vie quotidienne des Anversois – l’accès au logement par exemple – il a fait du PVDA une force politique désormais fortement ancrée au niveau local.
Bart De Wever, vainqueur à Anvers : « Rome a gagné ! La liberté a gagné !
Troisième force politique à Anvers, le Vooruit a attiré 12,9% des votants (11,45% en 2018). Avec 10,7%, Groen est en forte baisse par rapport à il y a six ans (18,08%). Le Vlaams Belang reste pour sa part globalement stable avec 10,6% des voix. Finalement, sans grande surprise, le CD&V (3,4%) et l’Open VLD (2,3%) sont sortis complètement vaincus aux élections municipales d’Anvers. (NDLR : respectivement 6,78% et 5,58% il y a six ans).
Groen n’est pas indispensable
«Les sondages ont montré que notre coalition était perdante, mais nous avons réussi pour la troisième fois consécutive à faire de la N-VA le plus grand parti de la ville d’Anvers. Une légion romaine ne peut gagner que si chaque soldat est prêt à œuvrer pour l’intérêt général. »expliquait Bart De Wever, peu avant 20 heures, entouré de ses troupes.
Au vu des résultats de ce dimanche, la formation d’une majorité à Anvers apparaît comme une mission bien plus simple que ce que suggéraient certains sondages il y a quelques jours. La N-VA aura évidemment le dessus. Très logiquement, Bart De Wever optera pour une alliance avec le Vooruit, son partenaire dans la majorité sortante. Ensemble, les deux partis occuperont 30 sièges sur 55 au conseil municipal, 23 pour la N-VA et 7 pour le Vooruit. Un scénario idéal qui permettra à Bart De Wever de se passer de Groen. “Je préfère me jeter dans l’Escaut plutôt que de gouverner avec les écologistes.»avait récemment expliqué l’homme fort d’Anvers, démontrant son aversion envers les écologistes du nord du pays.
Reste enfin à savoir qui sera le prochain bourgmestre d’Anvers. On sait que Bart De Wever est appelé à un autre rôle : celui de Premier ministre. La députée flamande Els van Doesburg sera très probablement bientôt le nouveau visage d’Anvers.
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