(Montel) Les géants européens de l’énergie TotalEnergies et Equinor envisagent d’investir dans des centrales électriques au gaz essentielles à la transition énergétique de l’Allemagne, ont-ils déclaré cette semaine à Montel.
“Nous souhaitons acquérir des capacités flexibles de production d’électricité en Allemagne pour compléter notre portefeuille de projets et d’électricité intégrée”, a indiqué un porte-parole de TotalEnergies.
La société, qui possède actuellement 1,5 GW de centrales à gaz aux États-Unis et 1,3 GW au Royaume-Uni, ne possède actuellement aucune capacité de centrale à gaz en Allemagne, mais y exploite 6,5 GW de projets de parcs éoliens offshore, a-t-il ajouté.
Ces propos font écho à ceux de Stéphane Michel, président de la branche gaz, énergies renouvelables et électricité du groupe français, qui avait déclaré la semaine dernière que l’entreprise serait « heureuse d’avoir quelques centrales à gaz dans son portefeuille ».
Par ailleurs, l’entreprise énergétique norvégienne Equinor a déclaré vouloir « rester un fournisseur d’énergie diversifié pour l’Allemagne ».
“Évaluer les options”
“Nous surveillerons de près le processus et le cadre de développement de centrales à cycle combiné au gaz en Allemagne et sur d’autres marchés, et évaluerons les options”, a déclaré une porte-parole d’Equinor à Montel.
L’entreprise ne dispose actuellement d’aucun outil de production outre-Rhin.
La major gazière autrichienne OMV n’exclut pas non plus ce type d’investissement, sans toutefois donner plus de précisions.
D’un autre côté, un porte-parole de la branche allemande de la société énergétique néerlando-britannique Shell a déclaré à Montel qu’elle n’était pas active dans le secteur des centrales électriques à gaz en Allemagne.
Les services de presse des sociétés espagnoles Iberdrola, Eni et Enel en Italie ainsi qu’Engie en France n’ont pas répondu aux demandes de Montel concernant d’éventuels investissements futurs.
Le gouvernement allemand a estimé avoir besoin d’au moins 10 GW de centrales à gaz capables de fonctionner à l’hydrogène comme capacité de secours pendant la transition vers les énergies renouvelables intermittentes, et a prévu un premier appel d’offres pour l’année prochaine.
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