Wall Street termine en baisse après les données sur l’inflation
de Sinéad Carew et Lisa Pauline Mattackal
La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi après la publication de données montrant une inflation plus élevée que prévu tandis que le nombre de demandes d’allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté, alimentant les interrogations sur l’économie et la politique monétaire américaines.
L’indice Dow Jones a reculé de 0,14%, soit 57,88 points, à 42.454,12 points.
L’indice élargi S&P-500 a perdu 11,99 points, ou 0,21%, à 5 780,05 points.
Le Nasdaq Composite a chuté de 9,57 points (0,05%) à 18 282,05 points.
Très attendu, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a augmenté en septembre de 0,2% sur un mois et de 2,4% sur un an, selon un rapport publié dans la journée, des hausses un peu plus importantes qu’anticipées par les économistes.
Des données distinctes ont montré que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont augmenté à 258 000, contre un consensus de 230 000. “Les investisseurs ont été hésitants, entre des prix à la consommation plus élevés que prévu et des données sur le chômage pires que prévu”, a commenté Jack Ablin, directeur des investissements chez Cresset Capital à Chicago.
D’un côté, a-t-il déclaré, « nous constatons une inflation plus élevée que prévu » et de l’autre, « l’économie semble plus faible que nous le pensions ». “C’est la pire situation”, a-t-il ajouté.
Après la publication des données, les traders ont estimé à environ 80 % la probabilité que la Réserve fédérale (Fed) réduise ses taux de 25 points de base en novembre, selon FedWatch. L’hypothèse selon laquelle la banque centrale américaine laisserait ses taux inchangés est estimée à environ 20 %.
Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré dans la journée qu’il serait « tout à fait à l’aise » avec le maintien des taux à leur niveau actuel lors de la prochaine réunion de l’institution. Citant les données sur l’inflation et l’emploi, il a ajouté que ne pas réduire les taux en novembre pourrait être la meilleure solution.
De son côté, le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a déclaré qu’il prévoyait des baisses de taux « graduelles » au cours des 12 à 18 prochains mois.
Wall Street prépare désormais la saison des résultats trimestriels, avec le coup d’envoi vendredi pour les grandes banques américaines. Selon les données du LSEG, les résultats trimestriels des sociétés du S&P-500 devraient augmenter de 5 % sur un an.
Bénéficiant de la hausse des prix du pétrole, dans un contexte d’inquiétudes concernant l’ouragan Milton qui touche la Floride et l’escalade du conflit au Moyen-Orient, le secteur de l’énergie a été le plus performant de la séance. Huit des onze principaux secteurs du S&P-500 ont baissé.
Du côté des valeurs, notons le repli de 1% de Delta Air Lines, qui dit s’attendre à un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes, avec un ralentissement des voyages. D’autres compagnies aériennes, comme American Airlines, ont également diminué.
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(Écrit par Jean Terzian)
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