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le tireur présumé inculpé

Les investigations ont été achevées rapidement. Moins de deux semaines après la découverte d’un homme abattu avenue des Montboucons, la police a interpellé trois résidents de Bison. Des garçons âgés de 22 à 24 ans, déjà bien connus de la justice. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à ce sanglant règlement de comptes survenu le 28 septembre.

Trois balles dans les membres inférieurs

Cette nuit-là, les pompiers ont soigné un homme grièvement blessé. À son arrivée à l’hôpital, les médecins ont constaté trois impacts de balles. « Ces munitions ont été tirées à l’aine, au genou et à la cuisse. L’une des ogives a failli toucher l’artère fémorale. Cela aurait pu entraîner une hémorragie massive de la victime», a indiqué le procureur de la République lors d’un point presse ce mardi 8 octobre. Des policiers de la Division de la délinquance organisée et spécialisée (DCOS) ont été chargés de mener l’enquête.

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L’audition de la victime n’a rien donné. L’homme a simplement évoqué la présence d’un individu, sans donner plus de précisions. Il a refusé de porter plainte. « Les enquêteurs ont compris qu’ils n’étaient pas face à une victime classique, qu’il s’agissait d’un potentiel règlement de comptes », appuie Étienne Manteaux. L’utilisation de caméras de vidéosurveillance a permis d’identifier un véhicule à 02h21. Sur les images, on voit un homme rejoindre la voiture et s’enfuir dans celle-ci.

Placé en détention

Le 6 octobre, les occupants ont été identifiés et arrêtés. « Durant leur garde à vue, ces hommes ont finalement accepté de parler. Ils ont expliqué qu’ils se trouvaient dans le secteur de Montboucons lorsqu’ils ont rencontré la future victime. Elle a pris place dans l’habitacle et une dispute aurait éclaté entre eux. Elle serait descendue avec l’un des trois occupants et des coups de feu auraient retenti. »

De son côté, le tireur présumé est resté très vague en évoquant une rancune amoureuse. « Il reconnaît avoir tiré vers le sol, sans vouloir toucher la victime. Compte tenu de la gravité des blessures, de son casier judiciaire et des explications données, je reste prudent sur le mobile avancé. »

Le pistolet de calibre 9 mm n’a pas été retrouvé par la police. L’homme affirme l’avoir jeté dans un cours d’eau après la fusillade. A l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Ses deux complices ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de comparaître dans le Doubs.

 
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