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Michel Barnier conteste la censure

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Michel Barnier lors d’une séance de questions aux gouvernements à l’Assemblée nationale, le 2 octobre 2024. JEANNE ACCORSINI/SIPA

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Après Elisabeth Borne et Gabriel Attal, c’est au tour de Michel Barnier : le Premier ministre fait face ce mardi 8 octobre à une première motion de censure, déposée par la gauche pour protester contre la « négation du résultat » élections législatives, mais vouées à l’échec en l’absence du soutien du Rassemblement national (RN).

C’est Olivier Faure qui montera à la tribune, a priori vers 16h30, pour défendre le texte cosigné par la quasi-totalité de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire.

« Ce sera le moment de vérité. Nous verrons qui s’oppose au gouvernement et qui ne s’y oppose pas.»a déclaré à l’AFP le premier secrétaire du PS, qui entend souligner dans son discours un « le gouvernement tourne le dos au Front populaire mais surtout au Front républicain et au vote des électeurs ».

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Michel Barnier lui répondra, puis viendra une longue série d’interventions des groupes politiques, avant un vote dont le résultat ne devrait être connu qu’en fin de journée.

35ème motion de censure

La chorégraphie est toujours empreinte de solennité, mais elle est aussi devenue monnaie courante depuis 2022. Ce sera, selon le décompte de l’Assemblée nationale, le 35e motion de censure du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron.

Michel Barnier devrait s’en sortir sans trop de difficultés. Même si les 192 députés signataires ont voté pour, avec certains indépendants de Liot, la barre des 289 voix semble inatteignable sans celles des 141 députés de l’alliance RN-Ciotti. Car les exécutifs d’extrême droite, Marine Le Pen en tête, n’ont pas l’intention de renverser le gouvernement à ce stade, se contentant d’avoir le hache en main pour peser sur les choix de l’exécutif.

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“Nous avons choisi de ne pas sombrer dans le chaos, de ne pas censurer immédiatement Michel Barnier pour lui donner l’opportunité de développer un projet”. […] Si cela ne nous convient pas, nous le censurerons”» a fait valoir lundi sur RMC le vice-président du groupe, Sébastien Chenu.

Jusqu’où ira la majorité présidentielle relative ?

“Je n’attends rien du RN, le contrôle sur le gouvernement est trop confortable pour eux, mais c’est aussi l’occasion pour les macronistes de dire s’ils acceptent ou non cette configuration”estime de son côté le député Benjamin Lucas (écologiste et social).

C’est l’une des questions du scrutin : des membres ou ex-membres du camp présidentiel, offensés par la composition très à droite du gouvernement, iront-ils jusqu’à le censurer ?

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Toujours inquiet sur certaines pistes, comme la réduction du nombre de fonctionnaires, le député MoDem Erwan Balanant n’imagine pas “Personne à ce stade ne va vers une motion de censure”. “En l’état, je ne voterai pas pour car le Premier ministre n’a pris à ce jour aucune mesure qui pourrait entrer en conflit avec mes convictions”explique Marie-Pierre Rixain, députée macroniste particulièrement engagée sur les questions d’égalité femmes-hommes.

Stella Dupont, qui a quitté le groupe macroniste sur fond de désaccord sur la composition du gouvernement, et notamment l’arrivée de Bruno Retailleau à l’Intérieur, ne censurera pas non plus à ce stade. Elle attend cependant avec impatience la présentation jeudi des budgets de l’État et de la Sécurité sociale pour 2025 qui « faire de la feuille de route une réalité »après une déclaration de politique générale de Michel Barnier qui “n’a pas vraiment défini de ligne politique”.

« Il semble changer un peu de matos »

Le Premier ministre est bien conscient de marcher sur une corde raide : “Je sais que je suis entre les mains du Parlement”a-t-il souligné dans « la Tribune Dimanche ».

Il viendra également ce mardi matin devant les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), après avoir soufflé le chaud et le froid sur les résultats de son prédécesseur à Matignon Gabriel Attal, devenu président du groupe.

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« Il semble avoir un peu changé de braquet, il reconnaît aussi que le bloc central a fait son travail »note Ludovic Mendes (EPR), qui n’imagine pas les députés EPR censurer avant le budget.

Une construction qui remettra en question l’unité du bloc central, alors que les 60 milliards d’économies annoncés et leur répartition entre hausses d’impôts et réductions de dépenses ne feront jamais l’unanimité.

« La question de la censure ne se posera pas demain mais elle se posera assez vite sur le budget »juge Olivier Falorni, classé à l’aile gauche du groupe MoDem.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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