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Le prix du pétrole bondit après une déclaration de Biden sur d’éventuelles frappes en Iran : approvisionnement menacé ?

“Je pense que ce serait un peu…”

À la question « Êtes-vous d’accord avec les frappes israéliennes sur les infrastructures pétrolières iraniennes ? », a répondu jeudi le président américain : « Nous sommes en discussion là-dessus. Je pense que ce serait un peu… Quoi qu’il en soit », sans terminer sa phrase, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche. Ces déclarations ont fait bondir les prix, les investisseurs craignant des répercussions sur les approvisionnements iraniens.

L’Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite. Les frappes sur les sites de production pétrolière iraniens “pourraient faire perdre au marché deux à trois millions de barils par jour dans le pire des cas”, a déclaré à l’AFP Ole Hvalbye, analyste chez Rystad Energy.

« Produire encore plus quand il le faut »

L’escalade militaire de ces derniers jours entre Israël d’un côté, et l’Iran et le Hezbollah de l’autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient. Une frappe israélienne contre un centre de secours du Hezbollah à Beyrouth a fait sept morts avant l’aube jeudi, au lendemain de combats terrestres dans le sud du Liban. Le Hezbollah affirme jeudi avoir repoussé une tentative israélienne d’avancer le long de la frontière au sud du Liban, où l’armée israélienne affirme mener des opérations limitées et localisées. Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, affirment avoir mené une attaque de drone en Israël.

Malgré ces tensions, les prix du pétrole restent contenus et leur hausse doit être relativisée par rapport à la séance de mercredi au cours de laquelle le Brent a franchi les 75 dollars avant de retomber à l’annonce des valeurs américaines. Selon l’Energy Information Administration (EIA) américaine, les stocks de brut ont augmenté de 3,9 millions de barils la semaine dernière, contre seulement 1,4 million attendu par les analystes. Ces actions rassurent les marchés sur la capacité de l’économie à résister à un éventuel choc d’offre. De plus, le ministre libyen du Pétrole a déclaré dans une interview accordée à Bloomberg que la Libye reprenait la production pétrolière à partir de jeudi.

Cette annonce, déjà attendue par les marchés après la résolution d’une crise politique d’un mois en Libye, devrait réintroduire sur les marchés des centaines de milliers de barils de pétrole par jour. De plus, l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a maintenu son projet d’augmenter la production de 2,2 millions de barils supplémentaires à partir de décembre lors d’une réunion mardi. “L’OPEP+ dispose encore de capacités inutilisées inhabituellement importantes” et pourrait donc en produire encore davantage si nécessaire, souligne Claudio Galimberti de Rystad Energy.

 
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