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La détention au Groenland du militant fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, prolongée

Le fondateur de l’association Sea Shepherd est de nouveau maintenu en détention. “Le tribunal du Groenland a jugé que Paul Watson devait rester détenu jusqu’au 23 octobre 2024 afin d’assurer sa présence dans la décision d’extradition” du gouvernement danois en réponse à la demande du Japon, a indiqué ce mercredi 2 octobre la police du Groenland dans un communiqué. Le militant américano-canadien de 73 ans a fait appel.

Cette décision fait suite à la demande du procureur de prolonger la détention du militant écologiste. Pour la troisième fois depuis son arrestation fin juillet à Nuuk, capitale du territoire autonome danois, “le procureur de la République a demandé une prolongation de la détention”a écrit à l’Agence -Presse la procureure en charge du dossier, Mariam Khalil.

La présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a déclaré à l’AFP avant l’audience que cela risquait « être une répétition des deux dernières audiences à Nuuk, une parodie de justice ». L’avocate de Paul Watson, Julie Stage, a déclaré : «Je pense toujours qu’il devrait être libéré. » “A terme, la question de la proportionnalité (de la détention provisoire par rapport au crime) va poser problème”continua-t-elle.

Le Japon exige son extradition

Près de deux mois et demi plus tôt, le dimanche 21 juillet, Paul Watson avait été arrêté alors qu’il était en route avec son navire le John Paul DeJoria pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier japonais. Le Japon réclame son extradition, avec la relance d’une demande émise en 2012 via une notice rouge d’Interpol. Il l’accuse d’être co-responsable des dégâts et blessures survenus à bord d’un baleinier deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.

Les avocats du militant septuagénaire ont contacté mi-septembre le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, dénonçant notamment le risque qu’il court de “subir des traitements inhumains (…) dans les prisons japonaises”.

Selon eux, la demande japonaise repose sur des affirmations “fallacieux”qu’ils aimeraient démontrer en présentant au tribunal de Nuuk des extraits vidéo des événements, filmés par la chaîne Discovery. Une demande qui leur a été refusée lors des deux dernières audiences. De plus, selon eux, ce délit n’est pas passible de prison en vertu de la loi groenlandaise.

« Le processus est lent »

Résultat, au-delà de la question du maintien en détention, les avocats sont suspendus à la décision du ministère danois de la Justice qui doit décider de l’extradition ou non de Paul Watson. Le ministère a indiqué à l’AFP que l’examen de la demande officielle d’extradition était en cours. « en cours »sans donner de calendrier.

« Le processus est lent. La police groenlandaise mène son enquête qu’elle doit transmettre au procureur général qui doit faire ses recommandations au ministre »a déploré l’avocate de Paul Watson, Julie Stage.. «Nous voulons que le ministre danois prenne enfin une décision. En ce moment, ils le laissent croupir en prison, c’est franchement problématique.»tempête de son côté Lamya Essemlali.

Selon le président de Sea Shepherd France, les conditions de détention provisoire du militant sont devenues récemment plus dures. « Ils ont pratiquement coupé tout contact avec le monde extérieur. Il n’a droit qu’à 10 minutes de téléphone par semaine avec sa femme. »dit-elle. Le militant a obtenu les signatures de 100 000 personnes au bas de la pétition demandant sa libération.

Paris a également demandé à Copenhague de ne pas accéder à la demande d’extradition. Depuis sa cellule du centre pénitentiaire de Nuuk, Paul Watson affiche sa détermination à poursuivre son combat. « S’ils imaginent que cela empêchera notre opposition ! J’ai seulement changé de vaisseau, et mon vaisseau actuel est « Prison Nuuk ».a-t-il déclaré fin août dans un entretien à l’AFP. Pour le militant, les autorités japonaises veulent s’en servir « comme exemple pour montrer qu’il ne faut pas toucher à leur chasse à la baleine ».

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