Les Palois ont complètement inversé le cours d’une rencontre qui avait très mal débuté pour eux, contre le Stade Français (30-16).
N’aviez-vous pas peur du retour de vieux démons ce samedi ?
Vous êtes rentré aux vestiaires mené 13 à 3… Je savais que nous aurions un sacré défi à relever dans le prochain quart d’heure. Notre discours était donc musclé, mais aussi plein de confiance.
Ah bon ?
C’est nous qui avons perdu tous les ballons. Nous avons des possessions dans leur camp, nous avons conquis le territoire assez facilement, mais nous n’avons pas conservé nos munitions. Alors, on a demandé un règlement technique, des passes plus courtes, un travail de contact moindre, un peu plus de coups de pied. Donc, on pourrait mettre cette équipe sous pression. Et tout s’est passé comme prévu.
Comment expliquez-vous cette finale enflammée avec quatre tentatives en vingt-cinq minutes ?
C’était une confrontation très rude, très robuste. Cela entraînait forcément une usure, voire une casse ou une chute. Je suis d’accord, jusqu’à la 50e, on ne savait pas si on serait l’équipe qui s’effondrait ou celle qui dominait. Mais les hommes de la Section y croyaient beaucoup, ils voulaient être les dominants dans cette guerre psychologique et physique. Cette conviction me remplit de fierté.
Vos attaquants ont-ils été meilleurs et plus inspirés en seconde période ?
Non. Nos trois-quarts ont amélioré les espaces rapidement, mais alors que justement les avants de Section dominaient à l’orée des mêlées, dans les premières phases, avec une mêlée stable, une touche qui prend le ballon et lance le jeu avec un peu d’élan. ou un Beka Gorgadze qui avance. Regardez en première mi-temps, je me souviens qu’on avait tenté des passes très longues, et on s’est fait catapulter et on est retombé au contact. Nous avions également des attitudes très élevées. Dans ces conditions, aucun des trois quarts dans le monde ne peut s’exprimer.
Vous êtes-vous rassuré sur vos points faibles, identifiés depuis le début de saison ?
Nous sommes évidemment fiers d’avoir empoché cette victoire bonifiée à domicile. Mais en quatre jours, nous nous sommes présentés deux fois face, deux fois face. Le Top 14 demande de la régularité. Je reconnais que nous sommes inconstants et parfois incohérents. Je sais que nous avons une équipe capable de marquer beaucoup de points, dans presque toutes les circonstances. Mais si nous voulons faire mieux, nous devons être stables, principalement en conquête et être beaucoup plus durs et efficaces en défense. C’est ce que j’ai hâtivement nommé « plan de défense d’urgence ». Un peu ridicule en fait, car cela ne voulait pas dire grand-chose : il fallait corréler la défense avec l’attaque et les phases de transition. Merci de ne pas trop en parler.
Et maintenant ?
A nous de bien récupérer. Je vais donner deux jours de congé à mes hommes. Je crois en leur capacité à se régénérer grâce au repos. Ensuite, nous travaillerons deux jours en extérieur, à Hagetmau pour avoir des entraînements optimisés. Et j’espère qu’à Perpignan, nous défendrons vaillamment notre peau. Nous savons que ce sera difficile. Mais je pense à mes hommes jusqu’à mercredi pour travailler dans certaines conditions et espérer ne pas être ridicule comme lors des deux derniers déplacements.
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