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Alaphilippe, Bardet, Gaudu… Que peuvent espérer les Français au Championnat du Monde ?

L’équipe de France se présente à Zurich (Suisse) ce dimanche, sans grand favori mais avec plusieurs outsiders et (sans doute) un nouveau plan pour briller.

L’un des jours les plus attendus de la saison. Ce dimanche, la course en ligne hommes des Championnats du monde 2024 se déroule à Zurich (Suisse) sur un circuit (très) raide. Au programme ? 273,9 kilomètres, dont la côte de Witikon (1,9 km à 6,3%) à gravir sept fois, pour un total de 4’921 mètres de dénivelé positif. Un vrai projet en perspective. Le genre d’épreuve que les coureurs de l’équipe de France affectionnent habituellement, du moins depuis que Thomas Voeckler en a pris les rênes à l’été 2019. Mais les Bleus peuvent-ils vraiment viser la victoire cette année ?

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Pas de grand favori…

La France n’est pas du tout favorite. Sur un tel circuit, et compte tenu de la forme actuelle, certains coureurs se démarquent complètement comme Tadej Pogačar (Slovénie), vainqueur (facile ?) du Grand Prix de Montréal, et Remco Evenepoel (Belgique), qui a conservé son titre mondial sur le contre-la-montre. Et Thomas Voeckler ne dispose pas, dans sa sélection – et même en dehors – d’éléments capables de rivaliser avec les deux phénomènes. “Pour être honnête, on ne se présente pas avec Tadej Pogacar et sept coureurs qui travaillent pour lui. Julien (Bernard) ne devrait pas disputer la victoire mais je l’attends dans un autre registre. Le contexte est différent de Louvain (2021) par exemple où les deux gros clients étaient Wout van Aert et Julian (Alaphilippe, qui serait sacré en Belgique)», a expliqué cette semaine à L’équipe celui qui a succédé à Cyrille Guimard il y a un peu plus de cinq ans.

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Pourtant, avec Julian Alaphilippe, les Tricolores comptent encore dans leurs rangs l’un des (gros) outsiders. En difficulté ces dernières années, le puncheur qui rejoindra la Tudor Pro Cycling Team la saison prochaine retrouve des sensations depuis plusieurs mois. Et il arrive en Suisse en bonne forme, et aussi pas mal de confiance après sa troisième place au Grand Prix de Montréal. “Quand on regarde en arrière, voit son niveau actuel et les moments plus compliqués qu’il a vécus après sa chute à Liège en 2022, on devrait tous se réjouira déclaré au quotidien sportif français celui qui a porté le maillot jaune du Tour de France en 2004 et 2011. OOn trouve normal qu’il arrive 3ème au Canada et de quelle manière ! Et il était en finale aux Jeux. Si on est honnête, on s’est dit : ‘Merde, j’espère qu’il reviendra’ parce qu’il était loin de ce qu’il était capable de faire. Il n’est certainement pas en fin de cycle. Julian a retrouvé son niveau avec des caractéristiques différentes de 2020 et 2021.» Des caractéristiques qui pourraient s’avérer bien utiles ce dimanche.

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…mais un plan, comme tout le temps

Mais ce n’est pas parce que les Tricolores n’ont pas à supporter le poids de la course qu’ils resteront passifs en attendant que les autres se lancent. Au contraire. Cela serait d’ailleurs contre-productif puisque peu sont capables de suivre un départ fulgurant des meilleurs puncheurs-grimpeurs. “Je ne peux pas dire que nous allons le suivre le plus longtemps possible et voir ce qui se passe. Je ne veux pas qu’on ait cette image de l’équipe de France», prévient Thomas Voeckler, toujours en poste L’équipe.

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L’aspect de la course ressemble – si l’on enlève la différence entre les circuits – à celle que les Bleus ont rencontré cet été dans les rues de Paris. Il y avait de grands favoris. Aucun ne portait le maillot bleu-blanc-rouge. Il a donc fallu jouer différemment. C’est pourquoi Valentin Madouas a anticipé, assez loin de l’arrivée. Pour le résultat que l’on connaît : deux médailles, celle d’argent avec le champion de France 2023, et celle de bronze avec Christophe Laporte, qui a parfaitement manœuvré en finale pour protéger son compatriote, avec l’aide de Julian Alaphilippe, qui n’a pas hésité à se sacrifier pour le collectif.

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Cet état d’esprit, cette solidarité, c’est justement ce qui fait la force de cette équipe de France. Et avec « Alaph’ », Romain Bardet, qui réalise une magnifique saison, Pavel Sivakov, très en vue sur le dernier Tour d’Espagne, et David Gaudu qui a retrouvé son meilleur niveau, les Bleus ont plusieurs cartes à jouer. Il est certain que Thomas Voeckler, connu pour son côté stratège, tentera d’en profiter. “Nous n’allons pas rouler pour le plaisir de rouler, attaquer ou faire du désordre pour exister. Cela ne me pose aucun problème même si je suis fan d’une moto offensive. A Zurich, le parcours privilégie les hommes très forts mais il y a toujours quelque chose à faire», a-t-il annoncé. Nous avons hâte d’y être.

 
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