News Day FR

« Gbagbo avait gagné… », les révélations inquiétantes de Robert Bourgi

Robert Bourgi, figure emblématique de la Françafrique, vient de lever le voile sur les coulisses de cette période post-électorale 2010-2011 trouble en Côte d’Ivoire.

Dans un entretien à France 24, l’ancien conseiller officieux de l’Élysée pour l’Afrique a fait des révélations explosives sur l’élection présidentielle ivoirienne de 2010.

Selon lui, Laurent Gbagbo était le véritable vainqueur du vote, contrairement à ce qui a été officiellement reconnu par la communauté internationale.

Cette déclaration remet en cause la légitimité de l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara et jette une lumière crue sur les manœuvres diplomatiques de l’époque.

Bourgi, visiblement ému, a avoué avoir été « complice de trahison » envers le peuple ivoirien.

Il a brossé un tableau saisissant des transactions en coulisses, impliquant les plus hauts échelons du pouvoir français.

L’avocat a notamment révélé une tentative de négociation orchestrée par Nicolas Sarkozy, alors président français, visant à convaincre Gbagbo de renoncer au pouvoir en échange d’avantages substantiels.

Cette proposition, qui prévoyait le statut d’ancien chef de l’État, une pension confortable et même une chaire universitaire, a été catégoriquement rejetée par Gbagbo, qui aurait répondu par un air de défi : « Tu diras à Sarkozy que je serai son Mugabe. »

Intervention militaire française en Côte d’Ivoire

Face à l’intransigeance de Gbagbo, la réaction de Sarkozy aurait été sans équivoque.

Selon Bourgi, le président français a menacé de « vitrificateur » son homologue ivoirien, une expression chargée de sens qui préfigurait l’intervention militaire à venir.

Cette révélation apporte un nouvel éclairage sur les motivations et les méthodes utilisées par la France pour influencer le cours des événements en Côte d’Ivoire.

L’intervention militaire française qui a suivi, officiellement justifiée par la nécessité de protéger les civils et de restaurer la démocratie, apparaît désormais sous un jour plus ambigu.

Si les propos de Bourgi sont vrais, cette opération pourrait être perçue comme une ingérence visant à installer un leader plus favorable aux intérêts français, au mépris de la volonté populaire exprimée lors des urnes.

Alors que la Côte d’Ivoire s’efforce aujourd’hui de tourner la page de cette période sombre, les propos de Robert Bourgi résonnent comme un rappel douloureux des défis qui persistent.

Ils appellent à une réévaluation critique de l’histoire récente du pays et à un dialogue national inclusif pour panser les blessures du passé.

Pour de nombreux Ivoiriens, ces révélations pourraient raviver des tensions latentes, mais elles offrent également une opportunité de vérité et de réconciliation, essentielles à la construction d’un avenir plus juste et démocratique.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :